Communiqué SNESUP du 24 mars : l'aveuglement persistant de V. Pécresse
Communiqué SNESUP-FSU du 24 mars
L’AVEUGLEMENT PERSISTANT DE VALÉRIE PECRESSE
La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a diffusé aujourd’hui à la presse et aux organisations syndicales l’intervention qu’elle a faite devant le CTPU convoqué ce jour et qui n’a pu se tenir puisque le SNESUP avait décidé de boycotter cette séance (*). La ministre ne comprend toujours pas qu’à une crise globale que le gouvernement a déclenchée, il lui faut apporter des éléments nouveaux aptes à prendre en compte les revendications. Son intervention au CTPU manque une nouvelle fois le fond et la forme.
Sur le fond, Valérie Pécresse se contente de répéter avec autosatisfaction ses propos antérieurs et, n’apportant aucune inflexion notable, elle maintient une approche juxtaposée des différents dossiers revendicatifs. Dans la nuance de ses répétitions, pourraient se profiler quelques inflexions mineures sur les volumes de promotions, les congés scientifiques et les possibilités pour les PRAG docteurs et qualifiés d’accéder aux fonctions de maîtres de conférences. Quant à la forme –ce discours tenu aux seuls présents au CTPU (même s’il est diffusé par ailleurs)–, c’est une vraie provocation à l’égard de tous ceux qui portent solidairement les revendications propres à améliorer le service public et les carrières.
Les manœuvres dilatoires de Valérie Pécresse doivent cesser et la ministre doit apporter immédiatement des réponses substantielles à l’ensemble des revendications. Les mobilisations doivent se poursuivre avec l’intensité que procure le soutien majoritaire de la communauté de la recherche et du supérieur. Et c’est du côté du ministère que viennent donc les plus lourdes menaces provocantes et déstabilisatrices sur le second semestre de l’année universitaire.
Le SNESUP dénonce l’attitude et le discours obstinés de la ministre et appelle tous les universitaires à assurer le succès des manifestations du 24 mars.
(*) Le CTPU, mis en échec ce 23 mars, est maintenu pour le 24, malgré notre demande de report (voir ci-dessous). Le SNESUP, comme l’ont décidé ses instances, y portera avec la détermination que lui donnent ses 7 élus sur 15, la voie résolue des universitaires qui rejettent très largement la prétendue réécriture du décret statutaire.
Madame la Ministre,
Vous savez, comme nous, la très forte détermination d’un très grand
nombre d’universitaires pour voir améliorer tant l’enseignement
supérieur et la recherche dans notre pays et dans ses établissements
publics, que leurs propres conditions de travail, de carrières et de
rémunérations.
A des revendications à la fois précises et pluri-thématiques, il nous
semble qu’il faut absolument construire des réponses globales d’un
caractère fortement politique pour lesquelles l’ensemble des
organisations qui impulsent le puissant mouvement revendicatif actuel
sont solidairement ensemble vos interlocuteurs. Nous avons déjà dit et
écrit que le fractionnement des dossiers n’est pas dans un premier temps
la méthode appropriée. L’idée d’une charte accompagnant le décret
statutaire, voire celle d’une médiation sur le même sujet, ainsi qu’une
réunion thématique avec certaines des organisations syndicales des
organismes de recherche, ont été récusées par la communauté de
l’enseignement supérieur et de la recherche. De la même façon, après le
boycott de la réunion du CTPU de ce lundi 23 –que nous souhaitons–, nous
vous demandons une nouvelle fois, avec force, de renoncer, dans les
circonstances actuelles, à convoquer le CTPU le mardi 24 mars prochain
en tant que seconde convocation si le quorum n’est pas atteint ce lundi
23. Nous vous appelons donc encore une fois, Madame la Ministre, avec
les milliers d’universitaires déterminés à voir aboutir leurs
revendications, à faire connaître publiquement dès maintenant des
changements significatifs dans les projets de textes et projets de
dispositifs que vous avez envisagés ; changements qui seraient de nature
à rendre possible et constructive une rencontre sur l’ensemble des
dossiers et qu’appellent nos mobilisations et manifestations
déterminées. [ …]