Communiqué SNESUP du 23 avril : la balle est dans le camp du gouvernement !

Publié le 24 avril 2009
 

Communiqué SNESUP du 23 avril

Par un courrier de Patrick Hetzel – Directeur général pour l'Enseignement Supérieur et l'Insertion Professionnelle – daté du 21 avril 2009 et adressé à l'ensemble des présidents d'universités, le ministère tente une nouvelle fois de faire pression sur la communauté universitaire mobilisée en instrumentalisant la question de la validation de l'année universitaire. En demandant un respect rigoureux des modalités de contrôle des connaissances communiquées aux étudiants à la rentrée 2008 et en enjoignant les universités à exercer intégralement les obligations qui s'attachent à la délivrance des diplômes, il confirme le divorce avec la communauté universitaire en lui transmettant des consignes rigides. Il nie ainsi les efforts déjà entrepris dans nombre d'établissements pour aménager le semestre.

Les enseignants ne souhaitent pas pénaliser les étudiants. Une fois ses revendications entendues, la communauté universitaire dans son ensemble mettra tout en œuvre pour permettre la validation des diplômes. Dans de précédents conflits, elle a montré qu’elle savait trouver les moyens de le faire en fonction de la situation spécifique de chaque établissement: cours en ligne, rattrapage d'enseignements, modification du calendrier universitaire, aménagement du programme des évaluations en fonction des enseignements dispensés, etc. C'est au CEVU de chaque université de débattre de ces questions, de voter des dispositions permettant la validation de l'année universitaire et assurant la qualité du diplôme. En voulant passer en force sur le décret statutaire des enseignants-chercheurs et sur l'habilitation des maquettes de master « métiers de l'enseignement » et en refusant de répondre sur le fond aux revendications très majoritairement portées par les personnels et étudiants depuis bientôt trois mois d'une mobilisation sans précédent, en continuant de mettre de l'huile sur le feu, c'est le gouvernement qui porte l'entière responsabilité des difficultés rencontrées et de la mise en péril de la validation du semestre.

La balle est dans le camp du gouvernement !