Communiqué de presse : Retraites, des régressions inadmissibles, une situation encore plus aggravée surtout pour les femmes
Communiqué de presse du 30 juin
RETRAITES : DES RÉGRESSIONS INADMISSIBLES UNE SITUATION ENCORE PLUS AGGRAVÉE POUR LES FEMMES
Le passage à 62 ans de l’age légal de départ à la retraite, l’augmentation de la durée de cotisation et le décalage à 67 ans de l’âge annulant le dispositif de décote constituent pour tous les salariés une régression sans précédent, touchant en premier lieu les femmes. Dans la fonction publique est programmée la perte salariale programmée d’une centaine d’euros mensuels due à la hausse de la retenue pension civile, ainsi qu’une baisse considérable des pensions, encore accentuée pour les universitaires par l’âge tardif d’entrée dans leur profession.
En outre, une disposition particulièrement inique est introduite dans le projet de loi sur les retraites actuellement en discussion. L’article 18 supprime d’ici janvier 2012 le droit des fonctionnaires parents de trois enfants ayant 15 ans d’ancienneté à prendre une retraite anticipée. Cette mesure s’inscrit dans la régression de toutes les dispositions sociales du système de retraites. Elle est aggravée d’une disposition diminuant très fortement le taux de pension si la demande de mise en retraite intervient après le 13 juillet 2010. Il est inadmissible qu’une date limite ait pu être fixée antérieurement à la promulgation d’une loi, cette situation ne permettant pas à la mère (ou au père) concernée de connaître la situation exacte les concernant.
La menace de l’adoption de ces dispositions conduit aujourd’hui de très nombreux collègues à chercher à déposer en toute urgence une demande de mise à la retraite, sans aucune visibilité sur les conséquences exactes qu’aura leur demande une fois connu le texte qui sera publié.
Cette situation est intolérable pour ces collègues, contraints d’anticiper un départ de la fonction publique, et génératrice d’une forte anxiété. Elle risque, dès la rentrée, de désorganiser le service public d’enseignement supérieur. Le SNESUP réaffirme son exigence d’abandon du projet législatif lié aux retraites. Il exige des ministres du travail et du MESR, des recteurs d’académie et des présidents d’université l’engagement de donner une suite favorable à toute demande présentée par un collègue, mère ou père de 3 enfants, cherchant à revenir sur sa demande de mise à la retraite formulée dans le contexte de l’article 18 du projet de loi.
Paris, le 30 juin 2010
DERNIÈRE MINUTE
Selon l'AFP " le gouvernement a annoncé mercredi le report du 13 juillet
au 31 décembre 2010 de la date butoir pour le dépôt des dossiers des
fonctionnaires parents de trois enfants et ayant 15 ans de service
souhaitant prendre leur retraite anticipée dans des conditions avantageuses.
Le projet de loi sur les retraites prévoyait qu'à partir du 13 juillet,
date de son passage en Conseil des ministres, les règles de calcul des
droits de ces fonctionnaires parents de trois enfants et ayant 15 ans de
service soient alignées sur le régime général, et donc moins favorables
à celles en vigueur actuellement. Mais des syndicats et le parti
socialiste s'étaient émus que les parents concernés aient aussi peu de
temps pour se décider à liquider leur pension.
Le ministre du Travail Eric Woerth et le secrétaire d'Etat chargé de la
Fonction publique Georges Tron ont "décidé de repousser la date du 13
juillet au 31 décembre 2010. Ainsi, les personnes qui déposeront une
demande de départ à la retraite avant cette date bénéficieront des
anciennes règles de calcul pour un départ à la retraite au plus tard au
1er juillet", précise un communiqué du ministère." (....)