Communiqué de presse : Pécresse s'entête

Publié le 16 janvier 2009

Communiqué de presse du 15/01/2009

Valérie Pécresse s'entête 

Malgré le refus de la version connue jusqu'ici du décret réformant le statut des enseignants-chercheurs par l'immense majorité des universitaires -refus dont témoigne la motion adoptée par les 2/3 des présidents et vice-présidents des sections du CNU à l'initiative de Marc Peigné (président de la section 25 du CNU)-, la ministre n'a proposé que des modifications cosmétiques de ce texte ce 15 janvier.

La ministre refuse de prendre en compte l'exigence de cohérence disciplinaire au sein des sections du CNU dans la gestion des carrières des enseignants-chercheurs. La volonté de faire de l'alourdissement des services des personnels une réponse au désengagement de l'Etat reste au coeur du texte.

Elle s'entête dans sa volonté de faire des présidents d'université des managers aux pouvoirs exorbitants. Pouvoirs que les très timides concessions quant au rôle futur du CNU ne contrebalancent aucunement.

Pire encore, les dispositifs imaginés par le ministère pour donner l'illusion d'une possible régulation nationale (via des recours possibles en cas de non promotion) empêchant l'arbitraire conduiraient les sections du CNU à un classement terriblement malthusien des collègues censés être promus localement. Toutes ces dispositions ne conduiraient qu'à stigmatiser un peu plus l'immense majorité des universitaires qui tiennent avant tout aujourd'hui à exercer pleinement leurs deux missions essentielles d'enseignement et de recherche.

Le SNESUP continue à exiger le retrait de ce projet de décret. Les versions successives de ce texte, toutes non encore transmises au Conseil d'Etat, démontrent l'embarras du ministère face à l'amplification de la contestation très étendue et très déterminée.

Le SNESUP appelle tous les universitaires à mettre cette revendication au coeur de toutes les initiatives prévues (manifestations et grèves les 20, 22 et 29 janvier).

Paris, le 15 janvier 2009