Communiqué de presse : notre détermination contre leur mépris

Publié le : 16/02/2009

 

Communiqué SNESUP-FSU du 16 février 2009

 NOTRE DÉTERMINATION CONTRE LEUR MÉPRIS

Dans les universités et les organismes de recherche, par dizaines de
milliers, les personnels de toutes catégories et tous statuts, les
étudiants, la plupart des organisations (syndicats, associations), comme
un grand nombre de responsables universitaires élus et de personnalités
scientifiques, font entendre leur voix. Cette situation de conflit
majeur appelle les plus hautes autorités de l'Etat à retirer les textes
et dispositifs contestés massivement et à ouvrir une réelle négociation
pour de tout autres textes.

Ce mouvement d'une ampleur inédite -100.000 manifestants, mardi 10
février- vivifie les fondements scientifiques et démocratiques de
l'enseignement supérieur et de la recherche dans notre pays.
Au refus opposé, jusqu'à ce jour, tant par le président de la République
que par des ministres arrogants, aux exigences convergentes concernant
le décret statutaire des enseignants-chercheurs, la formation des
enseignants et les concours de recrutement, l'emploi et la dynamique
commune aux universités et aux organismes de recherche, il nous faut
opposer une détermination sans faille et responsable. Le prolongement de
la grève sous toutes ses formes ainsi que la mobilisation pour la
journée nationale de manifestations du 19 février sont indispensables.
Nos revendications doivent être entendues ! La poursuite s’impose de
toutes les actions décidées dans les AG, portées par le SNESUP,
l'intersyndicale et la coordination nationale. C’est le sens de l’appel
voté à l’initiative du SNESUP et de l’UNEF au CNESER de ce lundi, suivi
du boycott d’une séance à l’ordre du jour dérisoire.

Après le communiqué du SNESUP publié samedi 14 février à 17 h (extraits
ci-dessous), le double jeu du gouvernement s’est prolongé dimanche
(cf. ci-dessous les propos de V. Pécresse).
Le décret, "n'est pas caduc", a déclaré V. Pécresse alors que N Sarkozy
demandait "rapidement" de "nouvelles pistes" pour l'évaluation des
enseignants-chercheurs. Ainsi, la ministre de l'Enseignement supérieur
confirme nos analyses sur le côté « rideau de fumée » de la pseudo
médiation :"[le décret] est remis sur le métier selon les principes de
la réforme ». Le SNESUP exige clarté d’abord et, le moment venu, des
négociations directes.
Communiqué du SNESUP-FSU (extraits…. voir site : www.snesup.fr)
Les 100 000 enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs,
personnels et étudiants qui ont manifesté mardi 10 février pour une
inflexion notable des politiques universitaires et de recherche méritent
de claires annonces. 

  • Sans tourner autour des mots le président de la République et la
    ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche doivent dire que
    le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs est caduc.
    Il y a aujourd'hui une double incompatibilité : celle - essentielle –
    entre le texte connu du décret et les aspirations de la communauté
    universitaire, et celle entre la lettre de mission de V. Pécresse à la
    "médiatrice" qui mentionne un retravail du texte respectant les
    orientations du projet actuel...et les mots rapportés de N Sarkozy
    demandant que soient explorées d'autres voies.
  • L'enjeu de la formation des professeurs des écoles et professeurs des
    lycées et collèges, compétence partagée du MESR et du MEN appelle un
    choix audible pour les étudiants et les formateurs. Le petit jeu et les
    provocations verbales des deux ministres concernés, n'est plus de mise.
    Le Premier ministre doit s'engager à maintenir les concours (PE et
    CAPES) dans leur format actuel pour 2010 et ouvrir avec l'ensemble du
    monde de l'éducation des négociations qui n'ont jamais débuté.
  • Dès maintenant la "relance" passe par l'emploi scientifique et le
    rayonnement des organismes de recherche. D'immédiates mesures s'imposent
    pour engager les recrutements et l'avenir du CNRS.

Motion adoptée par le CNESER du 16 février (SNESUP-FSU – SGEN-CFDT –
UNSA – CFTC - UNEF –FCPE)
[…]

  • Face à la colère grandissante dans les universités, le CNESER
    demande à la ministre de prendre la mesure de la situation […].
    Le CNESER demande :
  • Une remise à plat totale du projet de décret modifiant le statut des
    enseignants-chercheurs rendu caduc.
  • Le retrait du dispositif gouvernemental de démantèlement de la
    formation des enseignants et des concours pour pouvoir négocier une
    toute autre réforme de la formation des enseignants du 1er et 2nd degrés
    prenant en compte les très fortes critiques de la communauté
    universitaire et de ses organisations.
  • L’augmentation conséquente des moyens, afin de permettre un
    financement prenant en compte les vrais besoins
  • Le rétablissement des emplois supprimés au budget 2009 et un plan
    pluriannuel de création d'emplois dans le cadre d’un budget consolidé
    fortement revalorisé.
  • Le refus de la précarité (CDD) par la création d’emplois stables de
    fonctionnaires.
    - L'arrêt du démantèlement des organismes de recherche.
  • La revalorisation de toutes les carrières.
  • L'amélioration des salaires avec un point d’indice indexé sur
    l’inflation et un rattrapage de sa perte de pouvoir d’achat pendant les
    10 dernières années.

Une politique ambitieuse pour la vie étudiante. […]

Compte tenu de la situation, Le CNESER appelle la Ministre à réunir de
toute urgence le CNESER dans sa formation plénière.