Communiqué de Presse: Décrets statuts des enseignants de 1er et 2nd degrés. NON AU PASSAGE EN FORCE

Publié le : 25/05/2009


Communiqué du 25 mai

Décrets statuts des enseignants de 1er et 2nd degrés.
NON AU PASSAGE EN FORCE

Mardi 19 mai, le ministère de l’Education a pris la décision de rendre
publics les projets de modification des décrets régissant les statuts des
enseignants de 1er et 2nd degrés (PE, PLC, PLP, CPE). Ces nouveaux
textes, liés à la « mastérisation », doivent être débattus à la séance du
comité technique paritaire ministériel du ministère de l’éducation
nationale (CTPMEN) du mercredi 27 mai 2009. Le SNESUP dénonce la
précipitation avec laquelle le MEN présente ces décrets au CTPM, constate
qu’ils préjugent de la fin des auditions en cours tant sur les modalités
de formation et de recrutement après 2011 que sur le dispositif «
transitoire » de formation post concours de l’année 2010, et dénonce un
coup de force supplémentaire.

Avec les formulations retenues, il se confirme que le ministère contourne
de surcroît ses propres groupes de travail et la commission
Marois-Filâtre, dont les travaux ne sont pas terminés. Le SNESUP dénonce
la surreprésentation institutionnelle (MEN, MESR, CPU, conférence de
directeurs…) de la commission au détriment des organisations syndicales
représentatives es qualité, ne prenant aucunement en compte l’importance
de la FSU dans l’éducation. Les marges et le périmètre réellement
accordés à ces instances ne permettront pas la remise à plat de
l’actuelle réforme de la formation et du recrutement des enseignants de
1er et 2nd degrés, que nous exigeons.

La suppression de toute référence aux IUFM des textes communiqués est
révélatrice de la volonté ministérielle de liquider ces instituts et
sacrifier leurs compétences avérées dans la formation des enseignants.

Le
SNESUP exige que soient réaffirmés les rôles et missions des IUFM et que
leur potentiel de formation et de recherche soit maintenu et développé.

Le SNESUP dénonce l’absence dans ces textes de tout engagement sur des
formes de pré-recrutement ou de dispositif d’aide sociale.
Le SNESUP exige le maintien d’une formation en alternance avec le même
rapport qu’actuellement entre temps de formation et temps d’enseignement
pour l’année post-concours permettant : des conditions de travail et de
formation dignes pour une entrée progressive dans le métier, un
accompagnement des jeunes enseignants, un approfondissement des
connaissances disciplinaires et professionnelles permettant la validation
de la qualification obtenue par un diplôme de Master.

Le SNESUP appelle à un rassemblement devant le Ministère de l’Education
Nationale, 110, rue de Grenelle, le 27 mai prochain à 14 h, pour
condamner ce passage en force et exiger la remise à plat complète du
dossier de la formation et du recrutement des enseignants et une
véritable négociation.


Paris, le 25/05/2009