Communiqué de presse 15 juin : référentiel national des taches, la CPU en rajoute
LA CPU EN RAJOUTE
La CPU, par une note portant sur la mise en œuvre du référentiel national des tâches, cherche à alourdir les services des enseignants-chercheurs qualifiés de « non publiants », écartant durablement de la recherche des collègues victimes d’une conception punitive de l’évaluation de la recherche et déjà soumis à des pressions insidieuses.
Le SNESUP condamne la volonté de la CPU qui, pour trouver une solution permettant de répondre au manque de personnels titulaires, souhaite s’affranchir d’un décret qui ne lui convient pas. En effet, le décret statutaire modifié, que nous contestons, subordonne néanmoins la modulation, notamment à la hausse, à l’accord de l’intéressé et nécessite une évaluation préalable du CNU. Ignorant ces dispositions, la CPU encourage clairement les établissements à recourir à des dispositifs locaux d’évaluation.
A un moment où des dispositifs centraux de la loi LRU (décrets comités de sélection et enseignants-cherches modifié) sont dans l’attente de décisions , maintes fois retardées, suite à nos recours devant le conseil d’Etat, le SNESUP maintient sa ferme opposition au décret conférant aux présidents d'université les pleins pouvoirs dans une gestion individuelle des carrières et rendant possible une modulation des services qui pourrait se traduire par un alourdissement des services d'enseignement pour la plupart des enseignants-chercheurs.
Dans les établissements, la mise en œuvre du référentiel national des tâches ne doit pas conduire à une mise en opposition des situations individuelles. A l’opposé de notre vision d’une répartition collégiale et démocratique et de la reconnaissance des tâches qui se sont surajoutées au fil du temps aux missions d’enseignement et de recherche des enseignants-chercheurs, le SNESUP dénonce la ligne de pente qui consisterait à privilégier une tarification à l’acte individualisé générateur de concurrence et excluant toute reconnaissance collective des tâches, mandat de longue date du SNESUP.
Le SNESUP condamne la volte face de la CPU qui revient sur ses engagements antérieurs à ne pas recourir à la modulation à la hausse.
Paris, le 15 juin 2010