comm FSU

Publié le 5 novembre 2003

Communiqué de presse
16/10/2003

Menaces sur l'assurance maladie

Jean-Pierre Raffarin n’a pas attendu « le diagnostic » dont est chargé le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie. Le jour même de son installation, il définit clairement les orientations gouvernementales : en distinguant «ce qui doit relever du pacte républicain et ce qui doit relever de la responsabilité personnelle », le gouvernement annonce son intention de voir diminuée la prise en charge des dépenses de santé par l’assurance maladie obligatoire, et ouvre la voie au développement des assurances privées. Plusieurs millions de personnes privées de couverture complémentaire ou mal couvertes faute de moyens financiers, seraient contraintes de renoncer aux soins.
De plus, Jean-Pierre Raffarin réintroduit la distinction déjà prônée par Jacques Barrot entre « petits » et « gros risques », entre accidents de la vie et « prise de risque individuelle » (accidents sportifs par exemple).

Devrions-nous, dans le futur, et notamment pour les familles les plus modestes, renoncer à pratiquer notre sport favori ?

Ces orientations sont contraires aux logiques de solidarité qui seules peuvent permettre l’accès de tous à des soins de qualité.


En s’engageant dans cette voie, le gouvernement prendrait la lourde responsabilité de détruire l’assurance-maladie solidaire livrant la santé aux lois du marché.


La FSU propose d’examiner avec l’ensemble des partenaires syndicaux, mutualistes, associatifs, les moyens et les modalités d’une mobilisation de grande ampleur contre ces projets dangereux, et de contribuer à une large réflexion sur les propositions alternatives, pour garantir l’accès égal aux soins et promouvoir un système de santé de qualité.

Paris, le 16 octobre 2003