comm FSU
Communiqué de presse
16/10/2003
Menaces sur l'assurance maladie
Jean-Pierre Raffarin n’a pas attendu « le diagnostic
» dont est chargé le Haut conseil pour l’avenir de
l’assurance-maladie. Le jour même de son installation,
il définit clairement les orientations gouvernementales : en distinguant
«ce qui doit relever du pacte républicain et ce qui doit relever
de la responsabilité personnelle », le gouvernement annonce
son intention de voir diminuée la prise en charge des dépenses
de santé par l’assurance maladie obligatoire, et ouvre
la voie au développement des assurances privées. Plusieurs
millions de personnes privées de couverture complémentaire ou
mal couvertes faute de moyens financiers, seraient contraintes de renoncer aux
soins.
De plus, Jean-Pierre Raffarin réintroduit la distinction
déjà prônée par Jacques Barrot entre « petits
» et « gros risques », entre accidents de la vie et «
prise de risque individuelle » (accidents sportifs par exemple).
Devrions-nous, dans le futur, et notamment pour les familles les plus
modestes, renoncer à pratiquer notre sport favori ?
Ces orientations sont contraires aux logiques de solidarité qui seules peuvent permettre l’accès de tous à des soins de qualité.
En s’engageant dans cette voie, le gouvernement prendrait la lourde responsabilité
de détruire l’assurance-maladie solidaire livrant la santé
aux lois du marché.
La FSU propose d’examiner avec l’ensemble des partenaires
syndicaux, mutualistes, associatifs, les moyens et les modalités d’une
mobilisation de grande ampleur contre ces projets dangereux, et de contribuer
à une large réflexion sur les propositions alternatives, pour
garantir l’accès égal aux soins et promouvoir un système
de santé de qualité.
Paris, le 16 octobre 2003