Com. snesup 02/02/06 iufm

Publié le 2 février 2006

Communiqué de presse
02/02/2006

Risque de mise sous la coupe du recteur
de la formation universitaire des maîtres

Selon les travaux du groupe de travail mis en place par le ministre pour définir le cahier des charges des formations, les IUFM et leurs universités d’intégration seraient mis sous la coupe du Recteur tant pour la formation initiale que pour la formation continue. Les universités seraient réduites au rôle d’opérateurs du rectorat pour la formation continue. Les IUFM et les universités d’intégration seraient placées sous la surveillance de l’Inspection Générale pour ce qui concerne la formation initiale. En outre, les universités et les IUFM pourraient être privés d’enseignants du supérieur affectés de manière permanente et en nombre suffisant à cette mission essentielle des universités : la formation des enseignants.

Autre élément de cette pseudo-intégration universitaire des IUFM : le silence sur la totalité de la composition d’un conseil d’Institut à caractère pleinement universitaire. Il est simplement mentionné des «membres désignés» par le Recteur ?

Selon ces propositions, l’Etat abandonnerait sa mission de formation des enseignants sans proposer de cahier des charges réellement national précisant les volumes horaires de formation et les grands éléments de contenu.

De surcroît, elles réduisent la formation des enseignants au seul apprentissage de la transmission des savoirs. Ce qui est une régression par rapport à la mission initiale de formation à une «professionnalité globale» telle qu’elle est définie dans le rapport Bancel. Rapport qui est le premier cahier des charges des IUFM au moment de leur création.

Le SNESUP a fait des propositions en publiant en janvier 2006 un Cahier des charges des formations qui articule cursus universitaires et cursus IUFM ; de ce point de vue, les propositions du groupe de travail semblent se limiter au premier degré allant dans le sens d’une licence «mention enseignement du premier degré». Il demande que, lors de l’intégration à l’université, l’intégralité du potentiel humain, financier et en locaux soit transférée au service de la formation des enseignants. Il demande que les IUFM aient réellement un statut d’Institut Universitaire.

Le ministre a annoncé une concertation avec les syndicats sur cette question de l’intégration alors qu’il l’a laissée en souffrance depuis plusieurs mois. Il doit recevoir sans tarder le SNESUP et les autres syndicats de la FSU concernés qui rappelleront leur exigence d’un cahier des charges national de la formation des enseignants et d’une intégration qui respectent le caractère universitaire de la formation des maîtres.

Paris, le 2 février 2006