Com FSU CTPM 27/10

Publié le 27 octobre 2003

Communiqué de presse
27/10/2003

Communiqué de la FSU
Stratégie ministérielle de réforme à l’Education Nationale

LA FSU quitte la séance du CTPM avec toutes les autres organisations syndicales.

Alors même que le débat sur l’école devrait permettre de préciser les objectifs que la nation attend du système éducatif et les moyens nécessaires à leur réalisation, le gouvernement anticipe largement les conclusions de ce débat en impulsant une réforme profonde de l’organisation du Ministère de l’Education Nationale.

Guidées d’abord par la volonté de réduire la dépense publique et le périmètre des missions exercées par l’Etat, les orientations développées par le document présenté au Comité Technique Paritaire Ministériel du 27 octobre seraient, en cas d’exécution, lourdes de conséquences pour les missions comme pour les personnels du Ministère de l’Education Nationale.

Il s’agit de réexaminer systématiquement les missions actuellement exercées au sein du Ministère de l’Education Nationale pour déterminer celles susceptibles d’être sous-traitées, supprimées, réorganisées. Des propositions sont faites de regroupements de services débouchant sur des suppressions d’emplois programmées sur 3 ans et sur une nouvelle étape de déconcentration dans la gestion des corps. Ainsi, un véritable bouleversement des examens et concours est programmé, susceptible de conséquences importantes sur l’accès des jeunes à des qualifications reconnues

Le développement des politiques de contractualisation avec les académies et les établissements marque la volonté de développer des politiques managériales inspirées du privé ; s’articulant avec la loi de décentralisation, elles risquent de déboucher sur un accroissement des inégalités entre les académies, des déséquilibres dans l’accomplissement des missions, des concurrences amplifiées entre les établissements. Pour la recherche, la contractualisation tend à remettre en cause les instances représentatives, les libertés académiques et l’évaluation par les pairs ; cela risque de déboucher sur l’affaiblissement de la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée et sur une politique de court terme sacrifiant certains domaines de la connaissance.

Alors que le gouvernement ne cesse d’invoquer le dialogue social, cette information du CTPM intervient juste avant la présentation du projet devant le parlement, sans que la moindre concertation préalable ait eu lieu sur un sujet aussi important pour l’avenir du service public ; les instances consultatives de l’enseignement supérieur et de la recherche n’ont elles-mêmes pas été consultées. C’est la raison pour laquelle la FSU a refusé de se prêter à une parodie de consultation et a quitté la séance avec toutes les autres organisations syndicales.

Paris, le 27 octobre 2003