Com. FSU Cancun

Publié le 3 septembre 2003
Fédération Syndicale Unitaire
communiqué du 03/09/2003

La FSU à CANCUN

La 5ème Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce se réunit à Cancun du 10 au 14 septembre. Depuis la conférence de Seattle en novembre 1999, le projet de l’OMC de libéraliser, sans retenue et sans égards pour les intérêts des populations et des économies les plus fragiles, les échanges commerciaux internationaux est de plus en plus contesté par le mouvement syndical et associatif. Ce mouvement ne cesse de grandir à l’échelle mondiale.

Il n’est pas admissible que la logique marchande et celle du profit l’emportent sur les droits humains, sociaux, environnementaux et culturels : le monde n’est pas une marchandise.

Pour la FSU, l’éducation et la culture sont porteuses des valeurs d’émancipation, d’égalité et de justice sociale : le droit à l’éducation ne se marchande pas. Nous voulons un autre monde, dans lequel l’éducation est accessible à tous, dans lequel la mondialisation du savoir est fondée sur la coopération et le respect de la diversité culturelle.
C’est dans cet esprit que la FSU agit pour défendre les services publics en France et, au plan international, pour un meilleur accès des populations des pays du Sud à l’éducation, à la culture, à la santé, aux médicaments et à l’alimentation. Elle exprime ses plus vives craintes à ce sujet. Les Etats-Unis mais aussi l’Union européenne ont en effet formulé de nombreuses demandes pour une plus grande ouverture des marchés nationaux des services (109 pour la seule Union européenne !). Comme à Doha il y a deux ans, ces pays risquent d’utiliser les moyens que leur donne une négociation très inégale pour arriver à leurs fins à Cancun..

La FSU demande que l’éducation et la culture soient explicitement exclues des négociations de l’AGCS, comme plus généralement des biens publics comme la santé ou l’eau.

Elle s’oppose à la conception libérale, portée par le gouvernement français, qui prétend transformer l’éducation en marchandise, avec le recul des financements publics qui ouvre la voie aux intérêts privés, avec la mise en concurrence des établissements porteuse d’une ségrégation sociale accrue, avec une décentralisation conçue comme outil de retrait de l’Etat et de privatisation, avec une conception utilitariste qui fait de l’école non plus un lieu de culture et d’émancipation, mais un instrument de la compétition entre les individus sur le marché du travail.

La FSU sera présente à Cancun pour :
• porter ses exigences
• interpeller le gouvernement français et l’Union européenne
• construire une alternative
avec le mouvement syndical international et les ONG ou associations partageant ses objectifs de solidarité.