Publié le : 09/04/2008

Communiqué de presse

09/04/2008

Communiqué (issu de l’intersyndicale recherche-enseignement supérieur
du 9 avril 2008)

 

Suite aux entrevues intersyndicales avec Valérie Pécresse, le
1 avril 2008 et avec François d’Aubert le 7 avril 2008, il semble
que



- les représentants des personnels des seuls organismes soient consultés
par la Ministre sur la réforme des organismes de recherche après
que les décisions sont prises (décision de réorganisation
de l’Inserm), alors que la lettre de mission a été remise
5 mois plus tôt au directeur,



- malgré plusieurs demandes communes et individuelles des organisations
syndicales des organismes, les représentants du personnel sont reçus
par François d’Aubert (en l’absence d’autres membres
de la mission) six mois après la mise en place de sa mission et à
quelques jours de la remise de son rapport,



- une mission sur les carrières des personnels des organismes est confiée
au Président de l’Académie des Sciences (J. Hoffmann) tout
en étant e xplicitement soumise aux conclusions de l’atelier Schwartz
sur les carrières universitaires,



- aucune décision d’application de la loi LRU n’a fait l’objet
de réelle discussion avec les organisations syndicales, ni d’un
véritable débat en CNESER (exemples : le « plan licence
» ou le décret financier).

Le refus de négociation globale et le « saucissonnage »
des problèmes permettent à la Ministre de limiter les discussions
à des questions « techniques » dans un cadre d’ensemble
décidé à l’avance. Les récentes décisions
du Conseil de modernisation des politiques publiques pour l’enseignement
supérieur et la recherche, l’annonce des 166 propositions du Président
de la République prouvent que ce cadre est celui de la Révision
générale des politiques publiques (RGPP). Celle-ci a pour but
de démanteler les services publics en laissant la place à des
initiatives locales ou privées, de briser les solidarités au profit
de la compétition à tous les niveaux de la société
et finalement de réduire le nombre de fonctionnaires au service de l’État.

Les syndicats et organisations de la recherche de l’enseignement supérieur
soussignés constatent que les réformes sont inscrites dans les
décisions du Conseil de modernisation des politiques publiques. Des résistances
et des luttes contre ces réformes se développent en dehors de
l’enseignement supérieur et de la recherche. Ils estiment qu’il
faut développer les mobilisations et les faire converger dans une action
nationale contre la mise en place de la RGPP, associant l’ensemble des
fonctionnaires. Ils adressent ce communiqué à l’ensemble
des fédérations de l’éducation et de fonctionnaires.



Organisations signataires : FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB), CGT (SNTRS, FERC-sup-CGT,
Ugict-CGT, CGT-INRA), UNSA (Sup’Recherche, SNPTES-UNSA), FO (SNPREES),
Solidaires (SUD-Recherche-EPST).