Atteintes aux libertés et aux droits : les femmes en première ligne, notamment à l'Université de La Manouba à Tunis
Il reste bien du chemin à parcourir pour que les droits des femmes soient effectivement et pleinement appliqués, que l'égalité professionnelle femmes/hommes soit une réalité, notamment dans l'enseignement supérieur et de la recherche.
Dans des pays arabes dont les peuples se sont libérés de régimes dictatoriaux, la situation économique et sociale qui plonge les populations dans le désarroi fait le lit d'extrémismes porteurs de profonds reculs, notamment en termes de liberté de la femme et d'égalité des genres. En Tunisie, le principe d'égalité entre hommes et femmes fait l'objet depuis plusieurs mois d'attaques répétées. A l'université de Manouba, un groupuscule politique agresse depuis plusieurs mois des étudiants voulant étudier, des enseignantes et des enseignants, voulant exercer leurs activités d'universitaires, dans le cadre des libertés pédagogiques et scientifiques.
Le SNESUP condamne cette situation. Il exprime son soutien aux collègues et aux étudiants mobilisés en défense de la liberté des femmes et de l'égalité des genres. Il appelle les collègues des universités françaises à exprimer leur protestation et à soutenir les collègues menacé(e)s dans la poursuite de leur activité d'universitaires.
La question des droits et des libertés en général, pour les femmes en particulier, est inséparable de la question économique et sociale. La fuite en avant des politiques néolibérale constitue le terreau de lourdes régressions.
Le SNESUP, solidaire de toutes les femmes qui luttent dans le monde entier interviendra, avec la FSU et les syndicats des pays concernés, pour leur émancipation, le respect de leur liberté et de leurs droits.
Le SNESUP