Attaque de l’Enseignement supérieur grec : des parallélismes éclairants…

Publié le 20 septembre 2011

Attaque de l'Enseignement supérieur grec : des parallélismes éclairants...


Le gouvernement grec est en train de promouvoir, malgré l'opposition totale de la majorité écrasante de la communauté académique, une loi de réforme de l'enseignement supérieur désastreuse.

Ce projet de loi prévoit tacitement l'abolition graduelle de l'enseignement supérieur en tant que bien public, qui, pourtant, est garanti par Constitution de la Grèce.

Depuis la crise financière de 2008, le budget alloué aux dépenses courantes des universités a été déjà diminué de 50%. Les crédits d'investissement ont baissé dans le même ordre de grandeur en moyenne et tous les projets de constructions en cours sont gelés. Les enseignants, fonctionnaires d'état, ont subi des baisses de salaires de 20% en 2010 puis de 10% en 2011.
Le gouvernement prévoit aussi l'instauration d'un modèle autoritaire d'administration, qui soustrait toute décision, tant administrative qu'académique du contrôle de la communauté académique et de ses organes collectifs (sénat, assemblées des départements, etc.). Les autorités universitaires élues jusqu'à maintenant par l'ensemble de la communauté académique seront remplacées par un conseil d'administration qui régirait l'université comme une entreprise et qui déciderait de l'attribution des budgets de recherche en fonction de leur rentabilité future supposée.

Pour toutes ces raisons, nos collègues syndicalistes grecs demandent à la communauté académique internationale de soutenir leur combat contre ce projet de réforme du gouvernement grec.

Le SNESUP apporte tout son soutien à la communauté universitaire grecque.

 

Communiqué du SNESUP du 20 septembre 2011