Université Paris Nanterre
Trois motions du conseil de l'UFR STAPS
31 mai 2018
Motion 1 du CUFR : Parcoursup
Le 5 avril dernier, les personnels de l’UFR STAPS de l’Université Paris Nanterre se sont exprimés lors d’un vote à bulletin secret contre la mise en œuvre de la loi dite “ORE” et ont dans le même temps refusé la constitution au sein de la composante d’une commission d’examen et de classement des candidatures reçues dans le cadre de la procédure Parcoursup (52 votes, soit un taux de participation de 79 % : 30 pour ; 19 contre ; 3 abstentions).
Lors du Conseil d’UFR du 17 mai, nous avons appris que deux membres de l’UFR STAPS avaient été réquisitionnés administrativement et convoqués par la présidence de l’université le 15 mai pour signer un classement des candidatures déjà établi selon des modalités encore inconnues à ce jour. Ces mesures ont contribué à dégrader un climat déjà très tendu au sein des personnels de notre composante. Elles témoignent de l’absence de prise en compte de la voix des personnels.
Prenant acte de ces décisions, les responsables d’une large majorité des formations (voir la motion associée) ont décidé de mettre un terme à leurs responsabilités de pilotage des diplômes à compter de la rentrée prochaine.
Le conseil d’UFR, avisé de cette résolution, lui a accordé son soutien par 10 votes pour, 2 votes contre et 5 abstentions.
Motion des responsables de formation
Le 5 avril dernier, les personnels de l’UFR STAPS de l’Université Paris Nanterre se sont exprimés lors d’un vote à bulletin secret et ont refusé la constitution au sein de la composante d’une commission d’examen et de classement des candidatures reçues dans le cadre de la procédure Parcoursup (52 votes, soit un taux de participation de 79 % : 30 pour ; 19 contre ; 3 abstentions).
Lors du Conseil d’UFR du 17 mai, nous avons appris que deux membres de l’UFR STAPS avaient été « réquisitionnés » (sic) et convoqués par la présidence de l’université le 15 mai pour signer un classement des candidatures déjà établi selon des modalités encore inconnues à ce jour.
Prenant acte de ces décisions, les soussignés, responsables de formation, ont décidé de mettre un terme à leurs responsabilités de pilotage des diplômes à compter de la rentrée prochaine.
L2; L3 APAS; L3 MS; L3P ISMS; M1 CEP-APAS; M1 MEEF; M2 MEEF; M1 MELS; M2 MELS;
Motion 2 : Les moyens
Comme évoqué par le président de l’Université Jean-François Balaudé lors de la Commission Recherche du mardi 15 mai 2018, le contexte actuel réactive les problématiques liées au sousencadrement structurel des étudiants particulièrement dans les filières en tension dont fait partie l’UFR STAPS, malgré les efforts faits par l’établissement depuis 2013.
En effet, les effectifs étudiants de l’UFR STAPS ont augmenté de 60 % entre 2009-2010 (945) et 2017-2018 (1530). Une augmentation de la capacité d’accueil de 55 places a eu lieu en juillet 2017. Dans le cadre de ParcourSup 2018, la capacité d’accueil des L1 a été augmentée de 60 places, ce qui entraînera mécaniquement une croissance conséquente des effectifs pour les années à venir.
Face à cette forte hausse du nombre d’étudiant(e)s, l’UFR STAPS souffre depuis longtemps d’un déficit très important en personnels enseignants et enseignant-chercheurs et les postes attribués ces dernières années ne permettront que partiellement de remédier à cette carence. Comme rappelé depuis plusieurs années, lors des différents campagnes d’emploi et des dialogues de gestion, le rapport H/E de notre composante est en dessous de 5. Pour cette année 2017-2018, tous nos supports de poste représentent 16 496 heures alors que
le total de nos heures maquettes s’élève à 21 569 heures (dont 2 621 heures MEEF-EPS), ce qui induit un déficit de 5073 heures. Malgré l’effort important de recrutement de vacataires (une centaine d’intervenants), un pourcentage considérable de ces heures est réalisé par des titulaires : 15 % des titulaires sont d’ailleurs en dépassement horaire, 4 E-C sont à plus de 320 heures et 4 Prag/Prce à plus de 700 heures.
Face à cette situation dégradée et dans la perspective du plan étudiants, de la forte attractivité de notre discipline, du fort développement des métiers du sport et de l’animation et du plan de développement stratégique de l’UFR STAPS, le conseil d’UFR alerte sur la nécessité impérieuse de remédier à cette situation dès la rentrée 2018 au risque de rendre compliqué le bon déroulement de la rentrée dans un climat social très tendu au sein de l’UFR.
Nous demandons par conséquent la création immédiate de 3 postes de titulaires : 2 postes de MCF, 1 poste de PRAG/PRCE et la mise en place d’un plan de requalification des
personnels BIATSS de : i) catégorie C en B ; ii) et de C en A pour l’accompagnement de la formation continue, etc. De plus, afin de compenser le sous-effectif de PU au regard des impératifs de développement de la recherche dans une UFR ainsi que du nombre d’étudiants en STAPS (ratio PU/nombre d’étudiants le plus bas de l’université), nous demandons un plan de création de postes de PU, a minima dans les deux années à venir.
Compte-tenu de la situation critique, nous attendons des engagements concrets de la part de l’Université dans les meilleurs délais.