Université de Nantes : Motion de l’ensemble du personnel de l’IGARUN sur la LPPR – 30 janvier 2020

Publié le : 03/02/2020

 

Université de Nantes :

Motion de l’ensemble du personnel de l’IGARUN sur la LPPR

 

30 janvier 2020

Dans un contexte de dégradation continue des conditions de travail et d’existence dans l’enseignement supérieur et la recherche (pouvoir d’achat, précarisation des personnels et des étudiants, recours massif aux vacataires et aux contractuels dont l’indemnisation a été durcie par la récente « réforme » de l’assurance chômage) et de dégradation à venir des conditions de vie des personnels (baisse des pensions liée à la « réforme » des retraites),

Nous, membres de l’Institut de Géographie et d’Aménagement Régional de l’Université de Nantes, (Enseignants-chercheurs, chercheurs, enseignants, BIATSS, ITA, doctorants) réunis ce 30 janvier 2020,

Affirmons notre opposition aux transformations annoncées pour l'Enseignement supérieur et la recherche dans le cadre de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) dont les orientations figurent dans les trois rapports remis à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche :

  • renforcement du financement de la recherche par appels à projets

  • création d’un « contrat à durée indéterminée de mission scientifique » ou CDI de projet, pour les personnels de la recherche et les personnels administratifs, qui prendra fin à l’issue des projets de recherche,

  • mise en place de « tenure track » ou « recrutement conditionnel » pour les entrants dans le métier, avec une titularisation possible mais pas obligatoire après 5 à 7 ans,

  • possibilité de recrutement des enseignants-chercheurs sans passer par la procédure de qualification au CNU,

  • suppression de la règle des 192 h ETD d’enseignement pour les enseignants-chercheurs et la mise en place de la modulation des services, sans accord préalable des personnels concernés, sur la base de l’évaluation et de l’arbitrage des UFR ou des départements,

  • renforcement de l’évaluation individuelle des carrières des enseignants-chercheurs par les établissements et l’adossement des primes et de la modulation des services à ces évaluations,

  • renforcement du contrôle des personnels BIATSS et l’augmentation de leur temps de travail sans augmentation du salaire

(36 pour, unanimité)

 

Nous portons au président de l’Université de Nantes, également vice-président de la CPU, et à celui ou celle qui lui succédera, les revendications suivantes :

  • la demande d'un moratoire sur la LPPR au gouvernement,

  • la prise de position des instances de l’Université sur ce projet,

  • l’organisation d’une réelle concertation nationale pour aboutir à un autre projet pour l’ESR

  • la mise en place d’un plan de recrutement de titulaires à la hauteur des besoins administratifs, d’enseignement et de recherche, qui permette de résorber la précarité, et un plan de titularisation des personnels précaires sur emplois pérennes

(36 pour, unanimité)

 

Nous appelons à une amplification du mouvement de contestation localement et à l’échelle nationale et invitons/appelons à :

  • L’organisation de journées nationales ou locales de mobilisation contre le projet de LPPR. (26 pour, 1 contre, 10 abstentions)

  • Faire grève lors de ces journées de mobilisation (11 pour, 6 contre, 10 abstentions)

  • Mettre en place des temps d’échange et de discussion avec les étudiants et les personnels sur les contre-réformes en cours et leurs effets (37 pour, unanimité)

  • Lever l’assiduité et éviter d’organiser des évaluations autant que possible lors de journées de mobilisations et de manifestations (18 pour, 0 contre, 10 abstentions)

  • Ne pas participer aux comités de visite et instances HCERES

(23 pour, 0 contre, 1 abstention).