Université d’Angers : Motion de Confluences, la Structure Fédérative de Recherches en lettres, langues, sciences humaines et sociales, 4 février 2020

Publié le 5 février 2020

 

Université d’Angers :
Motion de Confluences, la Structure Fédérative de Recherches en lettres, langues, sciences humaines et sociales

 

4 février 2020

Confluences, la Structure Fédérative de Recherches en lettres, langues, sciences humaines et sociales de l’Université d’Angers a organisé le 4 février 2020 une réunion d’information et de débat autour du projet de Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) qui a réuni des enseignant·es-chercheur·es, des personnels BIATSS, des doctorant·es, des post-doctorant·es et des jeunes docteur·es.

Attaché·es à une recherche et à un enseignement supérieur publics de qualité, nous nous inscrivons pleinement dans la mobilisation générale contre le projet de LPPR. Nous dénonçons la déconstruction de l’Enseignement supérieur et de la recherche qu’il opère, contraire à l’organisation d’une recherche publique promouvant les valeurs d’égalité et d’émancipation. Nous considérons effectivement que la LPPR en préparation, loi « inégalitaire » et « darwinienne » (selon les mots d’Antoine Petit, le PDG du CNRS), induirait, dans le contexte d’une baisse continue des moyens et d’une surcharge de travail structurelle des personnels, une dégradation nette de nos statuts et de nos conditions de travail :

- une précarisation généralisée par la remise en cause du statut national des enseignant·es-chercheur·es (dispositifs de tenure tracks, CDI de chantier) et la contractualisation des jeunes chercheur·es ;

- un renforcement de la concurrence et des inégalités entre les enseignant·es-chercheur·es (rémunérations « au mérite », fin du plafond statutaire de 192hTD d'enseignement, basculement du calcul des heures TD en ECTS, définition des services par les composantes) ainsi que l’emprise des logiques managériales au sein de l’université ;

- une atteinte aux principes de démocratie universitaire par la diminution des prérogatives du Conseil National des Universités (CNU) et l’élaboration d’instances de moins en moins collégiales (CSRI) ;

- un renforcement des logiques de financement de la recherche par appels à projets au détriment des crédits récurrents alloués aux laboratoires ;

- une séparation croissante de la formation et de la recherche ;

- une dégradation de la qualité de la formation doctorale et des conditions de réalisation du doctorat, ainsi qu’une transformation de ses objectifs.

 

Pour ces raisons, les membres de la SFR Confluences se déclarent mobilisés contre ce projet de réforme et appellent à :

- organiser une Assemblée Générale de l’ensemble du personnel : enseignant·es-chercheur·es, enseignant·es, chercheur·es, personnels ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques (BIATSS).

- se positionner clairement sur le projet de réforme au sein des laboratoires, départements, revue et autres cercles universitaires

- ouvrir des espaces d’information et de réflexion auprès des étudiant·es.

- faire circuler les appels à la grève, les informations concernant ces projets de réforme et les liens vers les caisses de grève permettant la poursuite de la mobilisation



La motion est votée à l’unanimité des 55 membres présent·es.