Thèmes du congrès d'orientation - La “crise sanitaire” comme révélateur et/ou accélérateur des difficultés et des transformations de l'ESR

Publié le : 01/05/2021

 

 

Thèmes du congrès d’orientation du SNESUP-FSU 2021

 

La “crise sanitaire” comme révélateur et/ou accélérateur des difficultés et des transformations de l'ESR
 

Commission 1 : Éthique, déontologie et intégrité de la recherche

Le développement de la recherche sur projets comme l’effervescence vaccinatrice liée à la crise sanitaire ont mis en évidence des problématiques nouvelles inhérentes aux activités de recherche au sujet desquelles le SNESUP ne dispose pas pour le moment d’un corpus complet et précis de mandats. A l’heure où beaucoup d’institutions tentent de se doter de textes encadrant les activités de recherche, le SNESUP doit, en lien avec les autres syndicats de l’enseignement supérieur de la FSU, améliorer son expertise sur ces sujets. Il convient à la fois d’être vigilant quant à toute tentative de limiter de manière abusive la liberté des chercheurs et des équipes de recherche tout en demeurant exigeant quant aux normes collectives qui doivent encadrer nos travaux. C’est à ce prix que nous conserverons la confiance des étudiants, de nos concitoyens et que nous pourrons œuvrer pour le bien commun.

 

Commission 2 : Hybridation des formations et injonctions pédagogiques dans l'enseignement supérieur

La crise sanitaire a incité les enseignants à utiliser les outils numériques pour tenter de continuer à enseigner. L’usage du numérique dans les formations a été promu avant la crise par des appels à projets pour l’hybridation des formations. En partie lié aux restrictions sanitaires, ce nouveau modèle, promu par le MESRI et les directions des établissements, questionne l'acte d’enseigner. L’objectif de l’université est à la fois de former des professionnels et des citoyens émancipés, de transmettre et/ou construire des connaissances pour la transformation sociale. Comment préserver ses valeurs et éviter la fragmentation de la communauté universitaire ? N’y a-t-il pas un risque de standardisation des pédagogies, des contenus et des évaluations ? Quelles évolutions du métier d’enseignant dans ce contexte de numérisation des enseignements ? Quels risques de déclassement des métiers, de changement des statuts et de précarisation des intervenants ?

Références :

https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/references_commission_...

https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/enquete_fsu_-_snesuphc...

https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/mensuel_ndeg_689_dossi...

https://irem.univ-grenoble-alpes.fr/medias/fichier/106x3_1585260894795-pdf

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01271510/document

 

Commission 3 : Services, carrières, salaires au prisme de la LPR et de la crise

Avec la LPR promulguée fin 2020 et la loi TFP, le gouvernement continue sa politique de déconstruction méthodique du statut national des enseignants-chercheurs comme du statut général de la Fonction publique. Il met en cause l’indépendance indispensable à nos missions. Il attaque les CAP et le CNU. Il fragilise l’emploi titulaire alors que le recours à l’emploi précaire et aux heures complémentaires gangrène déjà notre secteur. Quelles revendications et pratique syndicale développer pour articuler efficacement défense des statuts (recrutement, carrières,...) des titulaires et conditions d’emploi et de salaire des contractuel·les? Quelles obligations de service, dans le contexte d’explosion du recours à des outils numériques dans les formations suite à la crise sanitaire? Comment dans un contexte de conditions de travail très dégradées et dans un cadre affaibli par des dérogations à tous les niveaux, défendre le service public, réaffirmer le besoin de financements récurrents et viser à la réduction des inégalités de dotation entre établissements?

 

Commission 4 : Syndicalisme en temps de crise

Depuis le mois de mars 2020, l’université a oscillé entre accueil de tous les étudiants, accueil en demi-jauge, accueil des seuls TP dérogatoires, etc. La présence dans les murs de nos établissements s’est considérablement réduite à chaque phase de confinement et la bascule vers les enseignements en visio-conférence. Comment dans ce contexte, maintenir un lien et une activité syndicale alors qu’on est à distance, que les collectifs de travail éclatent, que les lieux de réunion sont interdits ?

De nouvelles questions se posent face à la généralisation des outils de travail à distance. Quelle aide apporter aux collègues sur ces nouvelles problématiques ? Comment mettre en place un service de soutien à la situation des personnels dans les sections ? Quelles formations proposer aux militant·es ? Ces questions se posent de façon de plus en plus aigüe avec les incessants changements de structures (établissements expérimentaux) et le développement de la précarité amplifié par la LPR (CDI de mission …).