Solidarité avec les civils d’Alep et des autres villes syriennes

Publié le : 19/12/2016

 

Communiqué de presse du SNESUP-FSU

 

Solidarité avec les civils d’Alep et des autres villes syriennes

À l’heure où les forces gouvernementales syriennes qui ont détruit l’est de la ville d'Alep sont en train d’en prendre le contrôle quasi-total, des dizaines de milliers de civils vivant dans ces secteurs doivent être protégés de toute urgence. Selon les échos des ONG, ils sont victimes de bombardements et d’actes de représailles commis par les forces du régime Al Assad et de ses supplétifs (*) enrôlés dans l’offensive terrestre : torture, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, habitant.e.s brûlé.e.s vifs/vives dans leurs maisons… Le Haut-Commissariat de l’ONU (HCDH) aux droits de l’homme dénonce les exactions des « forces pro-gouvernementales qui ont pénétré dans des habitations et tué les civils qui s’y trouvaient, y compris les femmes et les enfants ».

Aujourd’hui, les blessé.e.s ne peuvent pas être évacué.e.s, et ceux/celles qui essayent de fuir risquent d’être abattu.e.s, capturé.e.s, supplicié.e.s. Le SNESUP et la FSU appuient la demande du Maire d’Alep d’un cessez-le-feu et d’un corridor permettant aux civils qui le désirent de quitter la ville en toute sécurité. Un libre accès humanitaire doit être garanti pour acheminer l’aide dont ont besoin les civils. Des observateurs internationaux doivent pouvoir veiller au respect des droits humains et du droit international humanitaire. Une trêve globale doit être instaurée afin d’épargner une semblable catastrophe humanitaire à Idleb et dans d’autres villes syriennes.

Le SNESUP-FSU appelle les syndiqué.e.s et les collègues à exprimer dans leurs établissements une solidarité visible avec les civils d’Alep, à participer aux initiatives organisées à cette fin. Le SNESUP-FSU, qui est attaché au droit des peuples à s’émanciper d’une dictature et à décider librement de leur avenir, soutient depuis 2011 les Syrien.ne.s qui portent le projet d’une Syrie libre et démocratique. Il appelle à procurer une aide sur le plan matériel et administratif aux étudiant.e.s et aux universitaires syrien.ne.s réfugié.e.s en France afin qu’ils/elles bénéficient de conditions de vie décentes et soient en mesure de poursuivre leurs activités.

Paris, le 19 décembre 2016

(*) Troupes venues de Russie, d’Iran (Pasdaran), du Liban (Hezbollah), d’Irak (milices chiites), d’Afghanistan, …