Retour sur les mobilisations locales du 1er février

Publié le : 02/02/2018
 
Les résumés compilés ci-dessous constituent des témoignages rédigés par des militants du SNESUP-FSU.
Ils ont une valeur indicative et ne sauraient constituer un compte rendu exhaustif des situations locales.
 

 

Aix-Marseille

Après 3 AG sur les 3 principaux site (Marseille Saint Charles, Mareille Saint Jerome, Aix Schuman) les 23, 25 et 30 janvier et plusieurs réunions intersyndicales, voici l'état de la mobilisation à Aix, sur le site de l'UFR ALLSH (Schuman), ce 1er février : 

- tractage avec les étudiants (UFEF, JC), sous la pluie et le regard des vigiles (au cas où on aurait souhaité s'abriter sous le préau, donc à l'intérieur des grilles...), de 7h30 à 9h30. Les étudiants avaient imprimé 800 tract, qui sont presque tous partis... même si on n'a pas retrouvé 800 étudiants dans la rue, c'est déjà ça ;

- rassemblement sur le parvis de l'UFR ALLSH (photo ci jointe, au moment de la prise de parole FSU, snes et snesup) et marche jusqu'au rectorat.

En tout, 150 personnes environ, je pense, au plus gros du rassemblement.

Mobilisation en demi teinte du côté étudiant: certes décevant par rapport à l'état de mobilisation des grands conflits antérieurs, où l'on a connu des blocages complets de la fac, mais bien mieux que lors de la précédente marche vers le rectorat (3 à 4 fois plus d'étudiants).

Mobilisation extrêmement décevante des collègues ALLSH (petite quinzaine, dont... 3 ou 4 snesup au mieux !). Ce n'est pourtant pas faute de relayer toutes les infos, de faire des AG, de faire des papiers de synthèse (tant de la part du bureau du snesup ALLSH que de collectifs de l'UFR).

Il reste à espérer que la mobilisation à Marseille a été meilleure du côté des collègues, et que ceci explique la faiblesse de la mobilisation des collègues sur Aix. 

Côté étudiants, on sent un frémissement possible... c'est déjà ça.

Par ailleurs des élèves ont tenté un blocage du lycée Cezanne, sans succès.

 

Angers

À Angers, la mobilisation reste très balbutiante. Outre une mauvaise 
coordination avec l'UNEF, nous ne parvenons guère à mobiliser collègues 
et étudiants dans cette université pourtant à la pointe des projets 
gouvernementaux. Hier, AG d'une petite vingtaine de collègues rejoints 
sur le tard par une douzaine d'étudiants de l'UNEF (qui venaient de 
faire leur campagne électorale pour les conseils). Aujourd'hui, 
rassemblement devant la présidence avec une trentaine de lycéens du 
lycée voisin, une dizaine de l'UNEF et une dizaine de syndiqué-e-s CGT, 
FO, FSU et Solidaires... Une délégation UNEF-UNL a été reçue par le 
président (avant même l'heure que nous avions fixée pour le 
rassemblement) mais sur des revendications qui restent assez locales (je 
ne suis pas certain que les camarades de l'UNEF soient bien au fait de 
ce qui se passe au niveau national).

 

Besançon

Une mobilisation relativement décevante, le snes n'a pas suivi 
localement (malgré mes messages), ni les lycéens. On s'est retrouvé 
entre 60 et 70 personnes devant le rectorat avec une majorité 
d'étudiants. Le recteur a reçu une délégation de 4 représentants 
syndicaux et 4 étudiants, il nous a écouté puis nous a dit d'avoir 
confiance, que tout allait bien se passer...
On s'est ensuite retrouvé en AG pour organiser la suite: tractage devant 
les lycées et association avec la journée du 6 février.

 

Clermont

A Clermont-Ferrand aujourd'hui : manifestation réunissant 550 lycéens/étudiants et quelques collègues.
AG générale à 12h15 au lieu de 11h30 après que la direction de l'UFR LCSH ait fermé l'accès à un amphi libre.
Au final, après évaporation des lycéens, 70 étudiants et collègues en AG. 
Action reconduite le 6 février avec une AG commune aux étudiants/lycéens/collègues des lycées et du sup' à 14h00.
Trois collègues SNESUP se sont déplacés au lycée Blaise Pascal voisin pour une heure d'information syndicale ; l'opération sera répétée les prochaines semaines.
Plusieurs lycées bloquées tout ou partie de la journée à Clermont-Ferrand, Thiers et Issoire.

 

Lille

 

A Lille, des AG sur les 3 campus de l'université de Lille (ex-lille1, ex-lille2, ex-lille3) le midi, avec des personnels et étudiants sur ex-lille1 (80 personnes en tout), ex-lille2 (nombre inconnu), et que des étudiants à ma connaissance à ex-lille3 (environ 200) mais j'espère que c'est juste un oubli de mentionner la présence de personnels de la part de mes interlocuteurs.   

Une manif à Lille l'après midi, environ 700 personnes, surtout des jeunes dont un peu de lycéens, et quelques militants peu nombreux du secondaire (CGT, Sud Educ, SNES), avec une présence SNESUP qui apparaissait correcte en comparaison (une trentaine à peu près) , CGT-Ferc-Sup, + quelques collègues non adhérents, mais certes pas la foule  en termes de personnel universitaire non plus. Bonne présence de Solidaires étudiants, pas de drapeaux UNEF mais j'ai reconnu deux militants, qui disaient être venus avec les lycéens. Parmi les jeunes, pas mal d'autocollants des JC et de FI.
Sur ex-Lille1, une nouvelle AG est programmée lundi midi prochain, et demain, une réunion de préparation d'une action aux journées portes ouvertes de samedi 3 février (où le SNESUP a déjà prévu de diffuser le tract aux lycéens sur le campus ex-Lille1). Pas d'infos sur les décisions des autres AG lilloises.

 

Université de Lorraine

Des nouvelles de l’université de Lorraine.

AG de 150 personnes environ sur le Campus lettres et sciences humaines de Nancy.

Des personnels BIATSS, le SNES 54, une vingtaine d’enseignants et enseignants-chercheurs. On est dans le frémissement, mais qui pourrait prendre.

Les votes

– Comité de mobilisation

– Occupation d’une salle

– Prochaine AG le 6 février à 12h + Manifestation

Les jeunes innovent : inscription des tours de parole par SMS. Heureusement, on pouvait encore lever la main pour s’inscrire.

 

Nantes

A Nantes, rassemblement de 200 personnes environ devant le pôle étudiant à 12h. Majoritairement des étudiants. Quelques prises de paroles.  Ensuite, départ en cortège avec pour objectif le rectorat. L’accès au rectorat bloqué par des camions de CRS. Puis dégagé pour bloquer l’accès vers le centre ville .  
De retour en lettres, une AG pour préparer la suite .

Ce qui a été voté :

* Journée du 06 février : Débrayage 10h, Assemblée Générale 11h, Départ en manif de la fac de lettres à 13h.

* Vendredi 02 février, 14h30, une intersyndicale du secondaire et du supérieur se retrouve pour préparer la journée du 06. 

Autre source :

Rassemblement-AG de 300/500 personnes à la fac des lettres sur le 
parvis. Quelques collègues enseignants et enseignants-chercheurs, une 
camarade du SNASUB, une du SNES —qui est intervenue et a parlé d’une 
convergence 2nd degré-supérieur à la fac le 6/02 après-midi–, un 
camarade du SNUIPP et de la FSU et Solidaires. Beaucoup d’étudiants 
(SUD). Manif plutôt improvisée avec fumigènes d’abord bloquée par la 
police en allant au rectorat puis laissée libre qui a circulé sur le 
campus sciences avant de revenir en lettres

 

Pau

Amphi bondé à Pau (UPPA) aujourd'hui pour la seconde AG des étudiant.e.s et personnels lancée par la section snesup et élargie à un collectif réunissant les différents syndicats de la FSU dont le snes bien représenté, la CGT, Solidaire étudiant.e..s, l'UNEF, la FCPE, le MJC, CLE...
Environ 150 personnes et une motion (en PJ) adoptée à l'unanimité.
RV a été pris pour une nouvelle mobilisation le 6 février
Décision de bloquer la CFVU/CA pour le vote des "attendus" locaux...

 

Rouen

manif d'un millier, 3/4 de jeunes, surtout des lycéens (peu d'étudiants), environ 200 profs dans le cadre d'un appel à la grève unitaire académique ... Cela aurait pu être mieux.

Manif très bon enfant et dynamique, aucun souci contrairement à bon nombre de manifs précédentes.

AG d'une cinquantaine en fin de manif. de très bonne tenue avec FSU-CGT-Sud-FO-FCPE et des lycéen.ne.s de 5 lycées différents.

Appel pour le 6, début de coordination inter-lycées, perspective de réunion publique le 15 février.

 

Strasbourg

Tractage devant les Journées Universitaires avec un stand (cf photo jointe)

2000 à 3000 tracts ont été distribués.

Intérêt moyen des lycéens si on utilisait le mot d’ordre non à la sélection et intérêt plus élevé quand on utilisait le mot d’ordre « informations sur Parcoursup »

Des enseignants sont venus discuter avec nous pour que l’on déchiffre avec eux.

Le VP formation est venu nous voir en nous reprochant de faire un stand qui ressemblait à un stand officiel et qu’ainsi l’on trompait les lycéens. Ce n’est pas aller plus loin.

Couverture par les médias locaux (DNA, FR3, Alsace 20) sur cette opération. Il me semble que nos messages sont passés : ils portaient sur le manque de moyens, confirmés par la rectrice de Strasbourg et le VP formation. En bref, ils ont confirmé qu’ils n’avaient pas les moyens pour l’accompagnement des étudiants, mais qu’ils les trouveraient et que le nombre d’étudiants à accompagner serait faible (pas plus que 3%) ce qui est en contradiction avec le discours sur les 60 % d’échec (25% redoublants, 10% abandon et 25% réorientation). En considérant que les 25 % de réorientation disparaissent puisque Parcoursup va permettre la bonne orientation, il reste 35 % d’étudiants qu’il faut accompagner pour supprimer le redoublement et prévenir l’abandon. On sait que cette année au moins, aucun dispositif d’accompagnement sur Strasbourg ne pourra être mis en œuvre.

 

Manifestation après-midi à 14h : elle a rassemblé environ 200 personnes (presque exclusivement des militants avec une forte proportion de lycéens et étudiants).

La manifestation est partie du Wacken (lieu des Journées des Universités) pour aller au Palais U qui avait été fermé. Les étudiants sont allés au campus de l’université et ont organisé une AG qui a voté la poursuite d’actions le 6 février.

 

Le programme d’actions de Strasbourg du 6 février a été défini lors de la réunion du 2 février de l’intersyndicale :

- Manifestation à 10h30 de la place Kleber jusqu’au rectorat

- Demande de réception d’une délégation par la rectrice à 12h

- AG organisée par les étudiants et ouverte à tous amphi 3 institut le Bel à 12h

 

Toulouse

Quelques nouvelles de l'université Toulouse Jean-Jaurès.
Ce jeudi 1 février un blocage total de l'Université a été mis en  
place. Aucun bâtiment (présidence comprise) n'était accessible.
Une AG personnels-étudiants a rassemblé 1000 personnes dans le grand amphi.
Nous étions ensuite plusieurs centaines à manifester l'après midi  
jusqu'aux bâtiments de la COMUE.
La réunion publique du soir sur la réforme ORE a connu malheureusement  
moins de succès.
Il faut rappeler que nous nous battons à l'UT2J sur 3 fronts: refus du  
projet de fusion avec l'Université Toulouse 3, l'INP et l'INSA (projet  
Idex/UT), refus de la sélection à l'Université et appel à la démission  
du Président de l'UT2J qui a trahi la confiance de la communauté en ne  
respectant pas ses engagements à tenir compte des résultats de la  
consultation sur le projet Idex/UT (qui avait donné, à une large  
majorité, la victoire aux partisans du non à la fusion).
Aujourd'hui, AG des personnels: 10h30
Mardi 6 février: nouveau blocage du campus

 

Tours

Nombreux (trop) temps forts (modérés) de cette journée à Tours :

12h30 une AG étudiante sur le site LLASH d'une centaine de participants contre le projet de loi et ses déclinaisons, volonté des présents d'alerter étudiants et lycéens et de mener des actions "spectaculaires" en marge des structures syndicales même si....dans l'objectif de converger avec elles.

14h30 rencontres avec la presse écrite (1) radio (2) et télé (3)  devant la préfecture avec 60 personnes environ 2 étudiants avec drapeau unef et syndicats cgt (UD), FO, Sud, FSU : une trentaine de personnels de l'université (en majorité snesup ou sympathisants ), une vingtaine de profs des lycées proches.

17h AG intersyndicale à l'université (40 personnes) pour prolonger les mobilisations en particulier le 6 février...dans le même temps une trentaine d'étudiants à  été manifester devant un forum sur l'apprentissage organisé par la CCI à la Mairie.

18h Rv en préfecture avec la directrice de cabinet, le DASEN 37 et la coordinatrice des centres d'orientation. 

Le mouvement prend donc un début d'ampleur en particulier par les clarifications sur les enjeux que nous apportons dans les lycées auprès des collègues du secondaire. Grand succès des réunions sur le temps des "heures d'information syndicale" dans les lycées où nous avons été jusqu'à présent. Encore 4 lycées à visiter.

Une difficulté est de travailler avec les étudiants et lycéens non organisées et plutôt  sur une "logique" (?) de dépassement des syndicats.