Motion CNESER: les « pré-requis » ne doivent pas être le support d’une sélection à l’entrée de la L1

Publié le 11 juillet 2017

 

Par un courrier daté du 29 juin 2017, la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation souhaite mettre en place le « contrat de réussite étudiant ». Dans la perspective d'identification de « pré-requis » à l'entrée en licence, elle encourage les Présidents d'université à afficher pour chaque mention de licence notamment « les matières ou compétences pour lesquelles un niveau d'exigence est attendu » sans aucune consultation préalable de la communauté universitaire et des usagers, ni des organisations syndicales qui les représentent.

Pour le CNESER, les « pré-requis », ne doivent pas être le support d’une sélection à l’entrée de la L1. Tout.e titulaire du baccalauréat doit pouvoir trouver sa place dans l’enseignement supérieur public.

Les souhaits de poursuite d’études exprimés par les futur.es étudiant.e.s doivent s'accompagner d'une orientation librement choisie, construite avec des possibilités de passerelles entre les formations de l’université et/ou celles relevant d’autres établissements.

Le système d’orientation actuel n’est pas satisfaisant mais ne doit pas servir de prétexte à la mise en place d’un autre système basé sur la sélection à l’entrée de la L1 sous couvert du manque de moyens qu’affecte l’Etat à l’ESR. Dans cette optique, le CNESER souhaite l'organisation d'une vaste consultation sur le sujet et mandate notamment le CSLMD pour qu’il propose de nouvelles pistes de réflexion pour un système d’orientation permettant au plus grand nombre de lycée.nes de réussir leurs études supérieures et de sortir diplomé.e.s de l’ESR. Le renforcement de l’articulation entre les lycées et l’ESR facilitera la réussite étudiante.

Le CNESER rappelle qu’avec 7% de candidat.e.s supplémentaires au bac cette année par rapport à 2016, c’est 50 000 étudiant.e.s qui rejoindront l’enseignement supérieur à la rentrée 2017. Cette augmentation est une chance, mais des investissements sont nécessaires pour les accueillir dans des conditions optimales et éviter la saturation des formations. Or le nombre d'enseignant.e.s-chercheur.e.s titulaires pour les encadrer a baissé ces dernières années et le budget par étudiant.e est passé de 11 040€ en 2011 à 10 300€ en 2016.

Pour 22, NPPV 4 (UNSA, FO)

Motion présentée par le SNESUP-FSU