Le 13 septembre 2022, Mahsa AMINI était assassinée à l’âge de 22 ans par la « police des mœurs » en Iran. Immédiatement, des manifestations ont eu lieu à Téhéran, de nombreuses femmes sont sorties sans foulard, d’autres brûlaient leur voile ou se filmaient en train de couper leurs cheveux. Ces évènements interviennent dans le contexte d’une crise politique radicale et plus générale, avec de nombreux actes de rébellion depuis que le président Ebrahim Raïssi a signé un décret listant de sévères peines en cas d’infraction au code vestimentaire.
Les mobilisations des jeunes iraniens et iraniennes notamment interviennent dans un contexte particulièrement difficile d’aggravation de la pauvreté et de recul des libertés. En dépit d’une répression féroce qui a déjà fait près de 150 mort·es à ce jour et des centaines d’arrestations, elles ne faiblissent pas. De très nombreuses villes sont occupées chaque nuit, des milliers de manifestant·es descendent dans la rue chaque jour. Elles et ils contestent le maintien même d’un régime religieux. Femmes, minorités sexuelles, minorités ethniques ou religieuses, etc. : elles et ils sont nombreux·ses à contester la légitimité du « leader suprême ».
Le SNESUP-FSU exprime son soutien et sa solidarité avec celles et ceux qui luttent en Iran pour leurs libertés, pour les droits des femmes et pour le droit à l’éducation. Il soutient notamment les grandes mobilisations étudiantes et les grèves et rassemblements sur les campus. Il appelle à la libération des nombreux·ses défenseur·es des droits humains toujours emprisonnés à ce jour, notamment syndicalistes, intellectuel·les, chercheur·es, artistes, étudiant·es, journalistes…. Il appelle enfin le ministère des Affaires étrangères français à intervenir pour obtenir ces libérations et celle des ressortissant·es français·es retenu·es en Iran et à mobiliser la communauté internationale en faveur de la défense des libertés et des droits humains en Iran.
Paris, le 11 octobre 2022