Les brutalités policières au ban de l'humanité - Communiqué de presse du 11 juin 2020

Publié le 11 juin 2020

 

 

Le meurtre de George Floyd s'inscrit dans une longue série de meurtres racistes commis dans une société profondément ségréguée dans laquelle des mouvements d'extrême droite, néo-nazis et suprémacistes revigorés par le populisme présidentiel ont pris le relais du KKK de sinistre mémoire. Ces courants peuvent ainsi séduire et influencer les agents des polices locales. Ce racisme profond qui émane de l'histoire du pays marquée par l'esclavage et la guerre civile, marque aussi une régression du pays en matière de droits civiques et humains.

Les politiques ultralibérales de ces dernières années ont en effet conduit une proportion de plus en plus importante de la population à des conditions de vie d'une très grande précarité, sachant que la population afro-américaine est la plus touchée par les multiples discriminations qu'elle cumule dramatiquement. Les inégalités s'accroissent chaque jour davantage sans qu'aucune perspective de changement politique à la hauteur des vrais besoins ne permette d'organiser structurellement la colère qui croît dans les mêmes proportions que les inégalités.

Le fait nouveau, c'est l'ampleur et la puissance du mouvement de protestation, qui s'est constitué ces jours derniers et la façon dont il traverse les couches sociales, y compris au sein de la police.

Les milieux universitaires sont fortement impliqués dans le mouvement, chez les étudiant·es en particulier, que le système accule au surendettement pour pouvoir payer les frais de scolarité. Et la fermeture des universités pour cause de Covid-19 a paradoxalement contribué à ce qu'ils/elles soient présent·es nombreux/ses dans les différentes manifestations qui ont eu lieu dans le pays.

Le SNESUP-FSU apporte sans réserve son soutien à ces mobilisations et apporte évidemment tout son soutien à la famille de George Floyd ainsi qu’aux victimes de la brutalité policière.