FDE : même le bricolage devient impossible ! Communiqué de presse du SNESUP-FSU du 27 mars 2024
Publié le 27 mars 2024
Le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) confirme sa volonté de mettre en place les concours de recrutement à Bac+3 (sous condition de Licence) dès la session 2025. Dans ce contexte, il prévoit que des modules de préparation aux concours soient mis en place à la rentrée 2024 pour les étudiant·es de L3 qui sont actuellement en L2.
Au-delà de son désaccord sur de nombreux aspects de la réforme, le SNESUP-FSU dénonce la légèreté avec laquelle ces mesures sont annoncées par le MEN pour la rentrée 2024 sans aucune prise en compte des réalités des universités :
- Qui va financer ces modules et avec quels moyens, dans le contexte de coupes budgétaires actuelles dans l’ESR ?
- Qui sera concerné ? Tou·te·s les étudiant·es qui souhaitent présenter le concours du premier degré ? Du second degré ? Dans toutes les licences ouvertes à l’université et pour toutes les spécialités des concours ?
- Quels contenus et quels volumes horaires seront associés à ces modules ? Si les contenus des nouveaux concours 2025 sont publiés en mai 2024, dans quelles conditions les équipes pourraient-elles préparer quoi que ce soit pour la rentrée ?
- Ces modules viendraient-ils en plus des UE déjà existantes ou seraient-ils pris sur les enseignements de L3 ? Dans ce dernier cas, quels enseignements remplaceraient-ils ? Quelles seraient alors les conséquences pour les étudiant·es qui, engagé·es dans ces modules, échoueraient au concours ?
Aucune concertation n’a eu lieu au sein des universités. Une fois encore, il faudrait improviser et bricoler dans l’urgence, au détriment de l’avenir des étudiant·es et en mettant une nouvelle fois les équipes sous pression.
Pour le SNESUP-FSU cette perspective est inacceptable. Il demande le report de cette énième réforme et attend du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qu’il s’exprime sur le sujet et soutienne les personnels engagés dans la formation des enseignant·es. Il appelle les collègues, dans les INSPÉ et autres composantes universitaires, à se réunir, à se saisir de ces questions et à faire remonter, localement et nationalement, leurs revendications.