Des inégalités salariales inacceptables entre les femmes et les hommes ! Les déclarations d’intention ne suffisent plus.

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Publié le : 16/11/2016
Des inégalités salariales inacceptables entre les femmes et les hommes !
Les déclarations d’intention ne suffisent plus.
 
La journée du lundi 7 novembre a été marquée par une manifestation d’une forme nouvelle, venue d’Islande, consacrée à la revendication d’une égalité salariale entre les femmes et les hommes. A 16h34 un peu partout en France, un arrêt de travail réel ou symbolique a été observé par celles qui le souhaitaient pour manifester un « ras-le-bol » face à la situation profondément inégalitaire du point de vue des rémunérations engendrée par le simple fait d’être femme. Si l’écart de rémunération cache d’autres inégalités – notamment la proportion femmes/hommes selon les disciplines- , l’égalité salariale à statut et point d’indice égal dans la fonction publique cache également des inégalités moins visibles, qui s’avèrent finalement être des inégalités salariales déguisées.

L’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) n’est évidemment pas épargné par cette inégalité même si elle prend des formes spécifiques :
- écarts de primes reçues entre les femmes et les hommes
- niveaux de responsabilités universitaires assurées par des femmes moins élevés que ceux assurés par les hommes
- 38 % de femmes en moyenne dans les corps d'enseignant.e.s-chercheur.e.s (EC) en France, contre 48 % dans la population active, toutes professions confondues
- parmi ces femmes EC, 80% de femmes sont maîtresses de conférences, 20% professeures des universités alors que chez les hommes on compte 63% de MC et 37% de PR
- les femmes sont promouvables plus tôt et promues plus tard pour l’accès au corps de MC et de PU et aux promotions (pour plus de précisions voir nos quelques éléments d’analyse plus détaillés ci-après)

Le constat est sans appel, les enseignantes-chercheures subissent de nombreuses discriminations qui se traduisent également par des inégalités salariales. Et concernant les carrières des enseignantes du second degré, PRAG ou PRCE, force est de constater que les rapports officiels semblent les oublier alors qu’elles représentent pourtant des personnels à part entière de l’ESR.
Le SNESUP-FSU appelle à une réflexion collective qui dépasse le seul constat pour aller vers des propositions concrètes et surtout un suivi de leur mise en oeuvre dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Il appelle à considérer avec autant d’attention les enseignantes du second degré que les enseignantes-chercheures dans les études et rapports officiels sur le sujet. L’égalité réelle ne doit pas se réduire à un voeu pieu et les établissements qui ne s’engagent pas sur ce chemin doivent être repérés et sanctionnés comme c’est déjà le cas pour certaines entreprises du privé.

Le SNESUP s’engage à lutter contre les inégalités salariales dans l’ESR et appelle à la manifestation parisienne du 25 novembre contre les violences faites aux femmes de la Bastille à République, mais aussi à toutes les manifestations en région. Il prépare l’appel à la grève relancé par des structures féministes et syndicales le 8 mars 2017.