CTMESR du 21 février 2017 : déclaration de la FSU

Publié le 23 février 2017

 

 

Le CTMESR était convoqué le 21 février 2017 pour s'exprimer sur les projets de transposition du protocole PPCR de la fonction publique à l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, dont certaines dispositions relatives aux corps assimilés aux enseignants-chercheurs, aux enseignants hospitaliers et aux professeurs de l'ENSAM. 

 

Déclaration de la FSU

Depuis de nombreuses années, la FSU agit avec les personnels de la Fonction publique pour que nos métiers, nos carrières et les rémunérations qui leur sont associées soient revalorisés. Elle a été active dans les négociations, menées sous l’égide du ministère de la fonction publique, qui ont abouti au protocole "parcours professionnels, carrières et rémunération". Déterminée, la FSU n'a eu de cesse de porter ses revendications pour aboutir à des revalorisations des grilles indiciaires et des carrières profitables à tous les personnels.

Elle est notamment intervenue pour que celles-ci concernent également les corps de niveau A+. En corollaire, elle a porté avec constance l’exigence d’un dégel et d’une revalorisation de la valeur du point d'indice. Le dégel est intervenu, il reste maintenant à engager un plan de revalorisation de la valeur de ce point.

En l’état, le protocole ne suffit pas à répondre à l'ensemble des aspirations et revendications des personnels. Le niveau des mesures proposées par le gouvernement reste éloigné de ce qui serait nécessaire pour rattraper les pertes de pouvoir d'achat accumulées depuis plus de deux décennies. La FSU a toutefois pris acte que certaines mesures du protocole
représentent des avancées importantes pour les personnels et que des principes auxquels ils sont attachés sont confortés : la réaffirmation du statut et de la fonction publique de carrière, le parcours de chaque grade à un rythme unique pour tous, l’affirmation du principe qu'une carrière normale se déroule au moins sur deux grades, la revalorisation des carrières de corps des catégories C et B, le transfert primes-points, de nouvelles perspectives de carrière pour les corps de catégorie A, le principe de la transposition des mesures prévues par la catégorie A pour les corps relevant du A+. Après avoir analysé l’ensemble des aspects positifs, notamment en matière de revalorisation des grilles des catégories-types, et pointé les insuffisances, par exemple en soulignant le gros défaut d’un calendrier trop étalé, la FSU a finalement décidé d'acter les avancées en signant le protocole PPCR, comme point d’appui pour faire avancer ses revendications et construire les mobilisations nécessaires.

Le CTMESR de ce jour doit porter un avis sur la déclinaison des mesures PPCR aux corps de catégorie A de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Avant d’entrer dans le sujet, la FSU regrette que les discussions sur les carrières de l’ESR se soient tenues dans des délais aussi contraints. Cette situation fait qu’il reste beaucoup de questions à aborder et à débattre en cours de séance.

Les transpositions dont nous allons débattre sont des éléments importants pour les personnels, car des revalorisations de leurs carrières et des améliorations de leurs
déroulements vont être inscrites dans leurs statuts particuliers. Il n’est pas nécessaire de procéder à un long développement pour démontrer le déclassement spécifique de nos
professions par rapport à d’autres corps de catégorie A de la Fonction publique ou aux salariés de même niveau de qualification dans le privé qui, conjugué à la dégradation des
conditions de travail, a des conséquences parfois préoccupantes pour les personnels, pour leurs conditions de vie.

La FSU regrette de ce point de vue que, dans le cadre PPCR, le gouvernement n’ait pas décidé de considérer la nécessité de revaloriser les carrières des corps des directeurs de
recherche et des professeurs d’université. D’autant plus que les régimes indemnitaires des chercheurs et des enseignants-chercheurs sont particulièrement bas et mériteraient d’être revalorisés pour permettre une intégration des primes dans le traitement indiciaire bien plus ambitieuse que l’amorce qui est faite par le transfert primes/points. Enfin l'heure complémentaire d'enseignement dans le supérieur est bien moins rétribuée que celle d'un agrégé dans le secondaire, et jusqu'à trois fois moins que celle d'un enseignant en classe préparatoire. Nous demandons au ministère les raisons qui fondent ces politiques de rémunérations incohérentes. Nous attendons que des engagements soient pris pour
résoudre ces inégalités.

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