Après le 15, le 23

Publié le : 15/09/2010


Après le 15, le 23

 

Dans tout le pays, des rassemblements, initiatives et interpellations d'élus ont eu lieu pour condamner le projet gouvernemental et défendre notre système de retraites. A Paris, près de 20000 personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée Nationale sur le pont Alexandre III et place de la Concorde pour demander aux député-e-s de ne pas voter cette réforme injuste. A mi-chemin entre la puissante journée de grève et de manifestations du 7 septembre et celle du 23, ce 15 septembre fait la preuve de la détermination des organisations syndicales et de la population et confirme le tournant qui s'effectue dans l'opinion. Le gouvernement, fébrile, est en train de perdre la bataille des idées.

Alors que l'après-midi et la soirée devaient être consacrées aux explications de votes des groupes parlementaires, à 16 h, l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi de réforme des retraites par 329 voix pour, et 233 voix contre. Après avoir imposé un débat nocturne sans pause, le président de l'Assemblée Nationale a décidé de museler l'opposition en interrompant tous les débats. Ainsi, le gouvernement et la majorité présidentielle, en difficulté, ont bafoué la représentation parlementaire. Le gouvernement a pris le risque de passer en force et s'engage dans un affrontement social majeur. Face à tant de mépris, les mobilisations de la semaine prochaine doivent dépasser le niveau exceptionnel déjà atteint.

Le SNESUP travaille à élargir la mobilisation d'ici le 23 septembre et à faire du 23 septembre une nouvelle étape dans l'accroissement de la pression sur le gouvernement. Des AG ou des réunions sont d'ores et déjà programmées dans les établissements d'enseignement supérieur (Chambéry, Corse, Guadeloupe, Le Havre, Lille 1, Lyon 1, Marne la Vallée, Montpellier 1-2, Paris 1-4-7-10-11-13, Rouen, Perpignan, Poitiers, Strasbourg...) pour mobiliser et débattre des suites à donner. L'engagement et la contribution de tous sont nécessaires.

Rien n'est écrit d'avance ! Le processus accéléré imposé par le gouvernement renvoie le projet de loi au Sénat. En confiance, dans le maintien de l'unité, jetons-nous dans la bataille pour gagner, pour que le gouvernement retire son projet de loi.

Stéphane TASSEL
Secrétaire Général