Repyramidage des enseignant·es chercheur·es, bilan de la 3ème vague - Lettre flash n° 99 du 27 septembre 2024

Publié le 27 septembre 2024

Cette rentrée 2024 marque la troisième vague de promotion interne dans le corps des professeur·es d’université. Cette année encore, la quasi-totalité des promotions a été pourvue.

Contrairement aux deux sessions précédentes, plus d’hommes que de femmes ont été promu·es cette année (196 hommes ; 192 femmes) alors même que le repyramidage était présenté comme un des leviers de l’égalité professionnelle. Ces résultats sont la preuve que les établissements doivent encore se saisir de la question de la ségrégation de corps dont sont victimes les enseignantes-chercheures, alors que le taux de femmes recrutées lors des dernières années sur les concours externes reste autour de 40 %. L’analyse des promotions par groupe disciplinaire montre que la part des femmes promues est supérieure à la part des femmes parmi les MCF et les PU. Cependant pour le groupe pluridisciplinaire (groupe 12), et notamment en STAPS, la proportion des femmes promues est inférieure à la part de femmes MCF. 

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graph 1


En se basant sur le taux de PU dans chacune des sections CNU en 2021, la répartition du taux de promotions internes pour chaque groupe de section CNU a été calculée afin d’atteindre la cible de 40 % de PU dans chaque section. Dans le graphique ci-dessous la répartition du taux de promotions internes entre les groupes de section CNU permettant d’atteindre la cible de 40 % de PU dans chaque section est représentée en rouge. Elle est par exemple supérieure à 16 % pour le groupe 3 « Littérature et Langues » (soit 65 promotions). La répartition réelle pour chacune des trois années passées est également indiquée. On peut constater que pour le groupe 3 la moyenne de ces répartitions ne dépasse pas 10 % (elle correspond à 40 promotions en moyenne). Ce groupe a donc été nettement défavorisé dans la répartition des promotions attribuées. 

Le groupe 12 « pluridisciplinaire » (Sciences de l’éducation et de la formation, Sciences de l’information et de la communication, Épistémologie et histoire des sciences, Cultures et langues régionales et STAPS) est également défavorisé, alors que les groupes 1 (Droit), 6 (Physique) et 7 (Chimie) ont eu un nombre de promotions non négligeable au vu de la proportion déjà importante de PU en leur sein.

 

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graph 2


Le SNESUP-FSU continue de défendre un repyramidage national passant par le CNU, en lieu et place de la procédure actuelle qui laisse une grande latitude au clientélisme et à la ou au chef·fe d’établissement pour choisir le ou la candidat·e promu·e. C’est le moyen le plus simple pour, d’une part, éviter de perdre des promotions et, d’autre part, parvenir à un bien meilleur équilibre entre disciplines. Dans le cas d’un repyramidage national, les promotions pourraient être réparties selon les disciplines en fonction de leur écart par rapport à la cible de 40 % et non pas ouvertes au cas par cas au sein de chaque établissement. Ce système national aurait un double avantage : permettre à toutes et tous les MCF de candidater indépendamment de leur établissement d’affectation ; favoriser les sections déficitaires en PU.
 

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