Le SNESUP-FSU toujours au côté de Pinar Selek
Le vendredi 28 juin 2024, notre collègue Pinar Selek a été jugée en Turquie pour la cinquième fois.
Alors qu’elle est poursuivie depuis vingt six ans par le pouvoir turc, qu’elle a déjà été acquittée quatre fois, elle fait toujours l’objet d’une demande d’extradition, et est dès lors privée de sa liberté de circulation. En outre, sa sécurité est aujourd’hui menacée.
Avec de nombreuses organisations syndicales, d’élu·es, de personnels universitaires, de sociétés savantes et de nombreuses et nombreux militant·es associatifs, le SNESUP-FSU était une nouvelle fois présent au procès qui a eu lieu à Istanbul, le vendredi 28 juin, sur la base d’une nouvelle accusation infondée.
Cette mobilisation a permis d’empêcher les autorités turques d’obtenir l’accusation de lien avec le terrorisme.
Cette mobilisation a encore permis d’empêcher les autorités turques d’obtenir pour Pinar Selek l’accusation de lien avec le terrorisme par le tribunal d’instance d’Istanbul. Devant la plaidoirie sans faille, le juge a reporté l’audience au 7 février 2025 en demandant la présence de Pinar Selek et en refusant qu’elle soit entendue par voie de commission rogatoire, comme le permet pourtant la pratique de l’entraide pénale internationale.
ACHARNEMENT JUDICIAIRE
Devant la situation aussi intolérable qu’injuste qu’elle vit depuis de trop nombreuses années, le SNESUP-FSU réaffirme son soutien à Pinar Selek. Il appelle les autorités françaises à s’assurer de sa sécurité et à intervenir auprès du pouvoir turc pour que cesse cet acharnement judiciaire.
Le SNESUP-FSU dénonce également à cette occasion l’instrumentalisation par les autorités turques d’un événement scientifique organisé en France, dans le cadre académique universitaire, par l’université Côte d’Azur, l’université Paris Cité, le CNRS et l’IRD, en avril dernier, à l’occasion du festival Printemps des migrations, pour porter des accusations calomnieuses et mensongères de terrorisme non seulement contre notre collègue, mais également contre des universités et organismes publics de recherche français.
par Anne Roger et Caroline Mauriat, cosecrétaires générales