Conseil exécutif et symposium de la FMTS
La 96e session du conseil exécutif et du symposium de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques s’est tenue du 11 au 17 août à Pékin et à Huzhou. Le choix de la Chine comme pays d’accueil de ce conseil s’explique par l’étroite coopération entre la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS) et China Association for Science and Technology (CAST). Le conseil exécutif (CE), qui a rassemblé une cinquantaine de participants issus de 12 pays, s’est tenu à Pékin les deux premiers jours, permettant la tenue en parallèle des groupes de travail de la FMTS, qui ont pu présenter constats, bilans et propositions dans les domaines suivants :
• « Femmes et sciences » : malgré l’augmentation du nombre de femmes scientifiques, les conditions d’exercice du métier restent différenciées. Ces femmes, notamment, n’ont que peu accès à des postes à responsabilités ;
• « Fonds dédié à la recherche en Afrique » : le changement de gouvernement au Sénégal a retardé l’avancée du projet ; les participant·es ont proposé de faire appel aux syndicats africains représentés à la FMTS pour écrire à leurs ministres respectifs de l’ESR. CAST souhaite également contribuer à ce fonds ;
Un focus a été fait sur les jeunes chercheurs et chercheuses, ainsi que sur le respect des libertés académiques.
• « Paix, désarmement et coopération » : actuellement, plus de 50 pays sont impliqués dans un conflit armé. La déclaration de la FMTS votée à l’issue du CE appelle les travailleurs scientifiques à « examiner et comprendre les racines et les raisons de l’aggravation des menaces auxquelles l’humanité est confrontée » ;
• « Climat et objectifs de développement durable » : face aux menaces imminentes pour la planète, il est indispensable de souligner qu’actuellement le changement climatique est l’une des principales causes d’instabilité sociopolitique ;
• « Conditions de la recherche et de ses personnels » : cette session a permis de poser un bilan comparé des conditions d’exercice de la recherche dans l’ESR, en termes de moyens, d’emplois (nombre et qualité), d’environnement et de garanties sociales collectives. Un focus a été fait sur les jeunes chercheurs et chercheuses, ainsi que sur le respect des libertés académiques.
par FLORENCE MOUCHET et NAJAT TAHANI, membres du secteur International