Dossier de rentrée 2010 : IUT

Publié le : 08/10/2010

Secteur Formations supérieures : IUT

par Arnaud LE NY (iut@snesup.fr )

Télécharger un CR des États Généraux de l'ADIUT du 6 mai 2010 (Adobe Acrobat 120.51 kb)

Télécharger la lettre flash n°10 du 13 octobre 2009 (Adobe Acrobat 36.91 kb)

Télécharger la lettre flash n°57 du 5 mai 2010 (Adobe Acrobat 51.92 kb)

 Télécharger la charte du Collegium des IUT de Lorraine (Adobe Acrobat 124.24 kb)

Rentrée 2010 : Petit point sur la situation des IUT...

Le moins que l'on puisse dire est qu'elle est confuse. Le réseau IUT est moribond et le cadrage national toujours en danger. Concernant les sempiternelles adaptations nécessaires à la loi LRU, les derniers avatars connus concernent de possibles regroupements régionaux, sous forme de collegiums, à travers des projets divulgués début mai lors d'états généraux de l'Association des Directeurs d'IUT(1). Après l'épisode des Contrats d'Objectifs et de Moyens peu signés (COM, incompatibles avec un cadrage national et dénoncés par le SNESUP) et dont la solidité juridique s'est semble-t-il évaporée, cette seconde tentative de colmatage doit être combattue, et les statuts de ces nouveaux établissements doivent a minima avoir une représentation démocratique digne de ce nom(2). Les annonces récurrentes du ministère de soutien au système IUT n'ont qu'un but: maintenir un vernis universitaire pour faire de ces collegiums les premiers collèges universitaires, établissements au service d'intérêts privés et destinés à cohabiter avec de rares universités survivantes transformées en gigantesques pôles de compétitivités visibles depuis la Chine, le tout étant le plus anti-démocratique possible.

L'existence des CPN et CCN n'est pas encore remise en question, mais leurs fonctionnement souffre d'une part d'incitations parfois prononcées du ministère et, selon l'évolution de la situation des établissements, l'inquiétude des ces instances (composées de représentants de l'administration, du patronat, de la CPU et de quelques personnels) pourrait resurgir, comme en décembre dernier (3). La situation pourra devenir explosive dans les établissements en raison principalement de :

  • Problèmes d'encadrement inhérents au passage aux Responsabilités et Compétences Elargies (RCE) des universités, dont les nouveaux emplois sont maintenant créés au détriment d'emplois d'autres catégories existant, pour cause de plafonds d'emplois. La plupart des nouveaux emplois servant à la mise en place de ces RCE, le sous-encadrement récurrent en titulaires d'enseignement ne s'arrange pas, et concerne maintenant des non-remplacements de postes de BIATOSS cruciaux pour le fonctionnement quotidien des Instituts. Ces tensions naissantes s'accompagnent souvent de phénomènes de harcèlement, et le secteur « Situations des Personnels » (SDP) s'occupe de répertorier les incidents et de défendre les collègues, parfois en partenariat avec le SNASUB-FSU. N'hésitez par à contacter les secteurs SDP et IUT.(4)
  • Problèmes de modulations de services ou d'application de la mesure TP=TD, particulièrement importante dans les IUT secondaire et pour lesquels les fonds manquent. Lorsqu'elle peut s'appliquer, il est courant qu'elle se fasse au détriment des personnels « second degré » ou de représailles sur les heures supplémentaires, altérant de fait le bon fonctionnement des établissements, la mise en place de formations pertinentes et les conditions de travail des étudiants. Un catalogue des situations locales est en préparation, les informations sont à transmettre au secteur IUT ou second degré (5). Pour les enseignant-chercheurs menacés de modulation à la hausse sous prétexte d'une évaluation locale, illégale, insuffisante, contacter le secteur sdp ou recherche.
  • Problèmes liés à l'application inégale du référentiel national des tâches. Les inégalités risquent d'être patentes entre universités, mais aussi pour les EC effectuant leurs recherches dans une autre composantes, et bien entendu pour les personnels « second degré ». Pour ces derniers, de grandes manœuvres sont également en cours , voir le dossier sur le site du SNESUP.

Enfin, il convient de toujours se méfier des velléités de l'UNPIUT (association des présidents d'IUT, proche du MEDEF) d'appuyer l'offensive de déstabilisation des universités du gouvernement, et de pousser à une sortie des IUT de celles-ci. Le président de cette association (au départ contre la reconnaissance nationale des diplômes, contre les poursuites d'études, responsable de la non-application du LMD aux IUT, fervente partisane de la LRU malgré tout, etc.) a par exemple incité les laboratoires d'IUT à candidater au grand emprunt en passant au dessus de leur université. Merci de nous indiquer ce type d'initiative et de veiller à ce que les projets de collegium ne soient complètement noyautés par les présidents issus du monde patronal.

 

 

(1) Voir un CR dans le dossier IUT du SNESUP, ainsi qu'un premier projet de collegium de l'université de Lorraine et celui du Nord-Pas de Calais.
(2) Voir en particulier la lettre flash du 5 mai 2010 et un paragraphe dans la page IUT du mensuel de septembre.
(3)Voir la motion de la CCN-IUT du 13/12/2009 et la ettre flash correspondant

(4) Contacts : iut@snesup.fr , sdp@snesup.fr, second.degre@snesup.fr, recherche@snesup.fr