Très concrètement, il s'agit aujourd'hui de la question de l'accès au Savoir, du développement et du dialogue des cultures et des civilisations et du maintien et du développement du caractère de Service Public des établissements de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche pour ce qui nous concerne plus directement.
2) Une véritable course de vitesse est engagée entre, d'une part la mondialisation néo-libérale, c'est-à-dire la soumission de tous les secteurs de l'activité humaine au diktat du profit à court terme, au principe d'une marchandisation destructrice des droits sociaux, des solidarités, de la justice, du droit et de l'environnement, et d'autre part la montée du mouvement mondial de résistance, de recherche et de construction d'alternatives, d'opposition à la guerre, mouvement dont le SNESUP et la FSU sont parties prenantes.
Alors que dans la dernière période ont eu lieu des avancées importantes du droit international (Tribunal pénal, Kyoto, Recommandations, Accords sur la non-prolifération, les mines anti-personnelles, travail des enfants...) les USA, non seulement n'ont pas ratifié ces accords mais violent ostensiblement la Charte des Nations-Unies et tentent d'imposer unilatéralement leur hégémonie au mépris de la nécessité - qui gagne des consciences partout dans le monde - du règlement multilatéral et négocié des problèmes de la planète.
3) Mais le SNESUP doit porter ses réflexions, ses explications et son action, ses partenariats et ses alliances à un niveau beaucoup plus élevé pour tenir en échec
4) Pour atteindre ces objectifs, le SNESUP doit donner une ampleur nouvelle à son action internationale en le développant et en l'élargissant, en recherchant de nouvelles synergies et de nouveaux partenaires notamment en Europe.
Pour cela, il souhaite travailler de façon unitaire avec toutes les forces syndicales et associatives des différents pays, en rejetant toute exclusive. C'est pourquoi il entend développer son activité sur tous les terrains où cette orientation peut être mise en œuvre :
a) Développer en permanence nos relations bi-latérales, tournées vers des actions communes ou convergentes avec les syndicats et associations des personnels, des étudiants, les mouvements pédagogiques, attachés comme nous à l'avenir et à la démocratisation du service public.
b) Etre à l'initiative, dès la fin du Congrès, d'une action européenne contre le processus Sorbonne-Bologne-Prague et pour un autre enseignement supérieur, dans et pour une autre Europe.
c) Participer activement au prochain FSE en y co-organisant des événements (séminaires), l'un sur la Recherche en s'appuyant sur les réseaux INES et FMTS et en recherchant le partenariat de forces syndicales significatives (accord de principe des CCOO, de la FENPROF) et l'autre sur les Etablissements et les Formations dans le prolongement du séminaire de Florence.
d) Développer nos relations multilatérales avec toutes les organisations mondiales et européennes existantes, sans exclusive dans les directions suivantes :
d-1) Le SNESUP poursuivra ses interventions et échanges pour que la FISE se transforme en un réseau souple et ouvert, dans des conditions permettant son élargissement à des forces syndicales et associatives plus nombreuses et plus diverses, et pour que ce réseau conserve son statut d'ONG accrédité à l'UNESCO, afin de contribuer au maintien d'une expression pluraliste dans les instances internationales (UNESCO, OIT, etc...) et à l'action des forces qui luttent pour une alternative à la mondialisation libérale dans l'enseignement et la recherche. Il s'adressera aux forces syndicales qui la composent sur la base des propositions qu'il a faite dans ce sens au Congrès de New-Delhi pour examiner avec elles et avec la direction de la FISE les modalités concrètes de la mise en oeuvre de cette démarche.
d-2) Le SNESUP se prononce pour que la FSU adhère en tant que telle (en lieu et place de ses syndicats déjà membres) à l'Internationale de l'Education. Il travaillera dans ce cadre avec les organisations syndicales qui s'y retrouvent, notamment en Europe, en liaison avec les autres syndicats de la fédération, tout en continuant d'avoir par ailleurs toutes les initiatives et relations qu'il estimera utiles à son activité internationale. Le SNESup souhaite ouvrir ainsi un nouveau front de lutte, avec tous les syndicats et associations qui le souhaitent, notamment ceux qui nous y invitent depuis plusieurs années- pour une construction européenne tournée vers le développement et la démocratisation des Services Publics d'Education, d'Enseignement Supérieur et de Recherche, en cohérence avec notre souci réaffirmé de prendre appui sur les réalités professionnelles.
d-3) Le SNESUP développera ses activités au sein des réseaux existants touchant à l'enseignement supérieur et à la recherche (INES, FMTS, ...) et plus généralement à l'Education et à la Culture avec ses partenaires de la FSU
Le Congrès considère que la dimension internationale de notre activité doit être beaucoup plus discutée, appropriée et portée par l'ensemble du syndicat, par les syndiqués et appelle ceux-ci, ainsi que la Direction Nationale à travailler dans ce sens.
(37 Pour ; 9 Contre ; 3 Abst ; 0 RV)
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Congrès du SNESUP-FSU (28 mars 2003)
RÉSOLUTION « INTERNATIONAL »
1) Importante depuis longtemps, l'activité internationale du SNESUP et la dimension européenne et internationale de l'action de tout le syndicat doivent se porter au niveau des enjeux de savoirs, de société et de civilisation auxquels nous sommes confrontés.
Veiller en amont à sa préparation sur le terrain, avec tous les acteurs concernés, en invitant les universitaires à s'investir dans les Forums Sociaux Locaux.
d-4) Le SNESUP agira pour favoriser les rapprochements entre les structures, organisations et réseaux internationaux, tant au plan des confédérations syndicales mondiales qu'au plan des fédérations internationales de l'enseignement. Il demande à la FSU de s'engager sur cette voie.
Résolution "International"
Publié le : 13/04/2010