PRES de l'Université de Lorraine : Jean-Pierre Finance définit les principales orientations de l'année 2010

Publié le : 08/03/2010


PRES de l'Université de Lorraine : Jean-Pierre Finance définit les principales orientations de l'année 2010

 

« Le PRES de l'Université de Lorraine n'a pas vocation à développer sa propre vie, il vient en appui au projet central [des quatre universités] de constituer une université unique d'ici 2012 », indique lundi 11 janvier 2010 à AEF Jean-Pierre Finance, président de l'UHP qui vient d'être élu à la tête du PRES pour un mandat d'un an, vendredi 8 janvier 2010 (AEF n°125498). Il suivra « trois priorités » pour favoriser le rapprochement entre les trois universités de Nancy et l'université Paul Verlaine-Metz : « poursuivre la mutualisation de certaines fonctions déjà entamée à l'échelle de Nancy » (valorisation, formation continue, etc.), « concrétiser l'opération campus » et « élaborer des projets pour candidater dans le cadre du grand emprunt » (AEF n°124482).

« La feuille de route est donc claire », indique Jean-Pierre Finance, qui assigne deux missions à ce PRES pré-fusionnel. « Il doit à la fois poursuivre sa progression [engagée en mars 2007 avec la création de Nancy-Université (AEF n°76061)] en termes de mutualisation des services et offrir des supports pour continuer à travailler sur des politiques de recherche et de formation communes à l'échelle lorraine ». Cette coordination s'effectuera au sein de deux conseils (de la formation et de la recherche), qui seront refondus pour englober les acteurs de Metz : par exemple, le conseil de la recherche comptera les représentants des CS (conseils scientifiques) des 4 universités et les représentants des 9 grands domaines scientifiques identifiés à l'échelle régionale (AEF n°124420).

En 2010, le fonctionnement et le budget du PRES lorrain ressembleront en grande partie à ceux de l'EPCS nancéien. D'après le chargé de mission Hervé Coilland, l'enveloppe de 8,5 millions d'euros votée vendredi dernier par le CA prend en compte les différents services mutualisés (le Centre de ressources en assurance qualité, le service communication, Nutice, la culture scientifique et technique, etc.) et le démarrage de l' « opération campus » en Lorraine (2,7 millions d'euros). Il explique que « les fonds 'campus' mis à part, il n'y a pas de hausse significative de budget pour le moment. Nous sommes en train de modifier le modèle de contribution, qui va passer de 3 à 4 universités, sachant néanmoins que toutes les actions ne se feront pas à quatre ». « En fait, nous ne vivons pas cette création comme une révolution, car nous travaillons déjà depuis plusieurs mois avec Metz. La réalité a précédé la structure », ajoute Hervé Coilland.

LE CA SERA AU COMPLET FIN FÉVRIER-DEBUT MARS

S'agissant du CA, celui-ci ne sera réuni au complet [à 36] que « fin février-début mars ». Lors de sa première réunion vendredi dernier, le CA a validé les deux « personnalités qualifiées » à titre personnel : Romain Pierronnet (VP étudiant de l'UHP) et Michel Perru (PD-G. de l'entreprise Separex). Les 4 autres sièges pour les « personnalités qualifiées » seront occupés par les représentants des collectivités territoriales, « qui devraient se mettre d'accord ensemble dans les prochaines semaines » selon Hervé Coilland. Par ailleurs, le CA comptera aussi 6 « membres associés » (représentants des EPST, du Crous, des universitaires étrangers, du monde hospitalier, etc.), 4 représentants des enseignants et des enseignants-chercheurs exerçant leurs fonctions au PRES (parmi la douzaine actuelle) et 4 représentants des personnels Iatos.

Selon Jean-Pierre Finance, l'enjeu du PRES consiste à étendre la portée des services mutualisés au niveau lorrain : « il en sera ainsi pour le service Nutice de développement de nouveaux outils pour l'enseignement, pour la cellule Europe, pour la politique internationale, etc. Sur le plan de la formation continue, où nous avons réussi le rapprochement entre le service de l'INPL et le CUCES, l'étape suivante sera de créer un service de formation continue aux 4 universités d'ici la fin de l'année 2011. Un autre vrai challenge sur lequel nous avons déjà avancé avec Metz a trait au transfert de technologie et à la valorisation de la recherche : l'objectif est de créer, au sein du PRES, un service qui appuiera les laboratoires en matière de négociation de contrats et de propriété intellectuelle, travaillera sur la maturation de projets et favorisera la création d'entreprises innovantes » (AEF n°93196).

Par ailleurs, le PRES est l'établissement-support pour construire le projet « opération campus », qui comprend les quatre volets suivants (AEF n°114996) : le pôle biologie-santé à Nancy, le pôle sciences-technologie-management à Metz, le pôle gestion-management à Nancy avec l'Isam-IAE et enfin le développement de la vie étudiante (logements à Metz, etc.).

GRAND EMPRUNT

« Et puis nous nous positionnerons dans le cadre du grand emprunt », annonce Jean-Pierre Finance. « Nous espérons pouvoir créer une société de valorisation, qui serait ainsi soutenue dans sa capitalisation. Sur le volet numérique, abondé au niveau national à hauteur de 4,5 milliards d'euros, nous devrions faire des propositions en matière d'enseignement à distance, d'université numérique et de documentation. De même, nous envisageons des projets en matière de formation continue et d'apprentissage ».

Toujours dans le cadre du grand emprunt, un point central pour le monde universitaire a trait à la création des pôles d'excellence : « imaginons que nous soyons dotés d'un capital via une fondation. En bénéficiant des rentes de placement de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, nous pourrions exploiter nos atouts dans le domaine de l'énergie, en lançant par exemple une plate-forme technologique expérimentale sur la pile à combustible. Et si en parallèle, nous travaillons en commun avec les industriels, les actions universitaires prendront une nouvelle dimension », envisage ainsi le président du PRES de l'Université de Lorraine. « Le prochain appel à candidatures devrait miser sur l'excellence des sites et leur capacité à avoir une gouvernance forte et visible : à Nancy et Metz, nous avons une carte à jouer ».