Publié le : 18/04/2005

Congrès d'orientation

du

6-8 avril 2005

adoptée à l'unanimité

Motion de soutien à la lutte de la société civile au Niger
Condamnation des arrestations de responsables associatifs et syndicaux

Sous prétexte de la pression du FMI et faisant fi de son programme électoral axé sur la lutte contre la pauvreté, le gouvernement en place au Niger vient de faire adopter par l'Assemblée Nationale la loi de Finances rectificative 2005, dont l'élément marquant est l'instauration d'une TVA de 19% sur les produits de consommation courante (sucre, farine, lait) et l' abaissement des seuils de consommation d'eau et d'électricité soumis à la TVA.

L'application de ces mesures fiscales a entraîné le renchérissement de la vie et provoqué du coup la colère de la population qui s'est exprimée le 15 et le 22 mars derniers sous forme de gigantesques manifestations réclamant l'abrogation de la loi scélérate.

Pris de court par l'ampleur du mouvement social, le régime Tandja-Hama a procédé à une série d'arrestations arbitraires des leaders de la société civile parmi lesquels figure notre collègue Issa Kassoum, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN).

Le SNESUP condamne cette mesure autoritaire, cette grave atteinte aux libertés publiques. Il exige leur libération immédiate et sans conditions. Il exige en outre l'ouverture dans les meilleurs délais, de négociations avec les représentants de la société civile en vue de rapporter cette loi de finances.

Il constate encore une fois l'effet dévastateur des politiques néo-libérales sur les conditions de vie les plus élémentaires de la population.

Enfin, le SNESUP s'associera à toutes les initiatives des partenaires syndicaux relatives à cette situation au Niger.

Il envoie cette motion aux autorités nigériennes et françaises.